Mon expérience m'a permis de constater le rôle que jouent les clubs dans les fédérations. Ayant été à l'origine de la création de la ligue professionnelle de rugby, j'ai passé quelques nuits blanches à faire en sorte que les pouvoirs des fédérations, notamment celle de rugby, demeurent face aux exigences de certains clubs. Vous savez très bien que, au niveau français comme au niveau européen, chaque fois que les grands clubs ont eu l'impression qu'ils risquaient d'être contrôlés par les fédérations, ils ont essayé, par exemple en créant un « G9 », de prendre eux-mêmes le pouvoir. Il ne faut donc pas affaiblir celui des fédérations.
Nous avons besoin qu'elles soient fortes à tous points de vue : pour développer la mutualisation dans chacun des sports, pour développer le sport amateur, pour garantir l'éthique du sport professionnel. Chaque fois que nous les affaiblissons en leur donnant la possibilité de déléguer des pouvoirs aux ligues, chaque fois que les ligues prennent plus d'importance, nous leur portons préjudice. Ces amendements me paraissent donc nécessaires pour renforcer le pouvoir de contrôle des fédérations.
(Les amendements identiques nos 9 et 16 ne sont pas adoptés.)