Vous ne retenez que le seul courrier adressé au Premier ministre par le maire de Castres, par ailleurs président de la communauté d'agglomération Castres-Mazamet, qui affirme cependant que « l'unité de représentation d'un territoire peut être aussi valablement défendue que son partage ».
Dans ces conditions, vous comprendrez aisément que nous ne défendons pas nos sièges mais une conception équitable transparente, juste, non partisane de la démocratie. Contrairement à vous, nous ne défendons pas un siège, fût-il celui du seul soldat UMP du département ou celui du président du conseil général, votre serviteur, dont la circonscription serait épargnée alors que celle de son collègue et ami Jacques Valax serait, elle, supprimée.
Vous ne pourrez glisser une feuille de papier entre nos positions. Avec d'autres, y compris sur les bancs mêmes de votre majorité, comme M. Lachaud hier, nous défendons la proposition de remodelage proposée par la commission Guéna, et souhaitons ardemment que le Conseil constitutionnel la retienne. Comme je l'ai déjà rappelé, elle vise à approcher au mieux l'objectif d'équilibre démographique par un redécoupage qui, reprenant les grandes lignes de celui de 1958, repose sur la distinction traditionnelle des bassins de vie d'Albi et Carmaux, de Castres et Mazamet, et, enfin, de Gaillac, Graulhet et Lavaur. En revanche, lorsque nous regardons sur une carte ce que donne votre proposition de découpage, nous voyons bien que, même en l'absence de « fjords », le charcutage est parfait. J'espère que la décision du Conseil constitutionnel rétablira davantage de justice. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)