Monsieur Gille, vos arguments ne sont pas spécieux, ils sont habiles !
Sur l'AFF, qui s'appelle maintenant l'AFDEF, nous avons confié une mission à M. Jean-Marie Marx, afin d'évaluer la formation destinée aux demandeurs d'emploi. L'AFDEF est un dispositif utile, mais qui ne doit pas être perverti, car il peut avoir des effets retors. Nous sommes en train de l'étudier et cela fait l'objet d'une négociation avec les partenaires sociaux. Je ne sais pas si c'est une bonne approche de la négociation que de mettre d'emblée l'argent sur la table. Je ne sais pas comment vous négociez mais, personnellement, ce n'est pas mon instinct premier d'agir ainsi. J'ai tendance à m'assurer plutôt que chacune des deux parties fait un pas en avant.
Par ailleurs, cet amendement, comme plusieurs autres amendements du groupe SRC, est financé par une réduction des crédits des services à la personne. Or, nous sommes très attachés aux services à la personne, qui font vivre beaucoup d'entreprises et d'associations sur tous nos territoires, je pense notamment au réseau ADMR. C'est une aide à la fois pour ceux et celles qui exercent ces emplois et pour les personnes âgées qui veulent rester à domicile. Je suis, en tant que secrétaire d'État chargé de l'emploi, très attaché à ce secteur, que je défends.
Par conséquent, je ne suis pas favorable à un amendement qui consiste à sabrer les crédits des services à la personne. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)