Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des affaires sociales, madame, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, s'agissant du PLFSS, la question qui revient chaque année est de savoir si nous pourrons respecter les équilibres votés. Cette année, le- Gouvernement tente une figure difficile : en pleine crise, répondre au mieux aux attentes des Français en matière de protection sociale, à travers un PLFSS qualifié par tous de transitoire.
Depuis 2008, comme le rappelle Jean Pierre Door dans son excellent rapport, l'ONDAM est de mieux en mieux respecté. En 2010, il est fixé à 162,4 milliards d'euros, soit une progression de 3 % de nos dépenses de soins, ce qui, en période de crise, est significatif. Cela illustre la volonté de la majorité de renforcer toutes les solidarités, y compris dans le domaine de la santé. Cet effort s'inscrit en effet dans un contexte économique dégradé et peu porteur puisque, vous le savez, la croissance en 2009 sera négative.
Aujourd'hui, comme hier, il nous faut poursuivre les économies nécessaires pour respecter l'ONDAM 2010. Toutefois, la question finit par se poser de notre aptitude à imaginer un vrai modèle de santé publique tenant compte des aspirations des Français. Toutes les études d'opinion nous indiquent, en effet, que la santé demeure la première préoccupation de nos concitoyens. N'est-il pas temps, dès lors, de changer notre regard sur les dépenses de santé et d'oser poser sereinement la question : quelle part de la richesse nationale sommes-nous prêts à consacrer à notre système de santé ?