Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des affaires sociales, mes chers collègues, un déficit des régimes de base qui sera passé de 10 milliards d'euros en 2008 à 25 milliards en 2009 et 35 milliards en 2010 ; un découvert de trésorerie de l'ACOSS qui dépassera les 26 milliards d'euros à la fin de cette année : il n'est pas nécessaire de citer d'autres chiffres pour mesurer les difficultés auxquelles est confronté notre système de protection sociale.
On peut déplorer cette situation. Le plus important est de la traiter, c'est-à-dire d'en analyser les causes et d'en fixer les remèdes.
Les causes. La crise, bien sûr, une crise violente, financière, économique, sociale qui, en faisant grimper le chômage, a diminué le produit des cotisations et nécessité une augmentation des interventions.
Notons au passage que la protection sociale a pleinement joué son rôle d'« amortisseur social ».