Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Philippe Boënnec

Réunion du 28 octobre 2009 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Boënnec :

… et avec la mise en place des agences régionales de santé, permettront de relever ces défis dont l'ampleur, toutefois, inquiète nos concitoyens.

Qu'il s'agisse de la permanence des soins, de la démographie médicale ou de la répartition des blocs chirurgicaux, nous devons apporter dans les meilleurs délais des réponses satisfaisantes pour garantir l'accès à une santé de qualité sur l'ensemble du territoire en reconnaissant et revalorisant l'exercice professionnel.

Concernant la démographie médicale, il me semble que l'on devrait prévoir, dans la formation des médecins, une obligation d'exercer un ou deux ans dans des zones déficitaires.

Il faut enfin que solidarité rime avec responsabilité.

C'est bien parce que nous souhaitons que ce droit devienne universel que le sauvetage de l'assurance maladie est un passage obligé. La responsabilisation des acteurs médicaux est aussi déterminante pour la réussite de la réforme. Elle concerne tous les soignants, qu'ils exercent en ville ou à l'hôpital. Elle concerne aussi les patients.

S'agissant des hôpitaux publics, je tiens à souligner qu'ils assument depuis toujours un grand nombre de missions au bénéfice de la collectivité, sans recevoir de financement suffisant à ce titre dans l'enveloppe de missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation.

On ne peut demander à l'hôpital public d'être ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et de prendre en charge des pathologies peu rentables sans lui attribuer les financements correspondants. Pour cela, les hôpitaux publics demandent depuis longtemps que soient pris en compte les surcoûts liés à la prise en charge des urgences et des hospitalisations non programmées qui en résultent. En France, l'an dernier, 88 % des 13 millions de passages aux urgences, soit près de 2,7 millions d'opérations non programmées, ont été pris en charge par le service public hospitalier.

Sauver la sécurité sociale est un enjeu majeur pour notre société, et repose sur le principe selon lequel il faut toujours dépenser mieux et travailler mieux, mais aussi, et c'est valable pour tous, travailler plus. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion