Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, au commencement de ce débat sur le financement de la sécurité sociale, nous mesurons tous notre responsabilité. Nous entendons l'assumer avec détermination mais aussi avec la modestie qu'inspirent les difficultés du passé et de l'avenir.
Nos concitoyens et nous-mêmes sommes attachés à notre système de protection sociale, à la solidarité instaurée depuis 1945 et 1958 par la sécurité sociale. Constater que notre système de sécurité sociale est en crise est devenu une banalité. Les Français attendent des élus qu'ils fassent preuve d'audace et de volonté pour réformer une protection sociale exsangue.
La crise actuelle pèsera nécessairement sur les comptes sociaux puisque les recettes sont tirées des cotisations et des prélèvements qui dépendent de la bonne marche de notre économie. Il est donc nécessaire de maîtriser nos dépenses sociales, ce qui reste difficile dans un contexte économique dégradé. Notons aussi que, structurellement, la colonne des recettes pose un réel problème de société.
La réduction du temps de travail est un véritable boulet pour la solidarité, notamment en ce qui concerne l'assurance maladie…