Vos choix politiques apparaissent très nettement dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale que vous nous proposez.
Le premier choix, c'est l'injustice sociale. En repoussant l'idée de sortir la CRDS du bouclier fiscal, vous rejetez un effort de solidarité. Et pourtant, cette idée juste provient de parlementaires UMP. Je cite le rapport Warsmann : « Compte tenu de la situation exceptionnelle de la dette sociale, son financement est un devoir moral et suppose la solidarité de tous. » Bravo, monsieur Warsmann – il n'est pas là ce soir, mais je crois tout de même que vous pourriez le féliciter. Néanmoins, même issu de votre propre camp, ce geste – qui n'est certes pas à la hauteur des enjeux, mais n'en est pas moins ô combien symbolique – n'a pas ébranlé votre position dogmatique sur le bouclier fiscal.
Le deuxième choix politique de ce PLFSS, c'est le report des déficits sur les générations futures, alors même qu'à longueur de journée, vous prônez des choix courageux. À défaut de la moindre mesure significative de redressement dès 2010, c'est tout le système qui est durablement endetté, et même surendetté.