Cet amendement tend à instaurer le mécanisme du revenu maximum autorisé. J'ai bien entendu M. le ministre et le remercie de reconnaître la cohérence de mes propositions. Il est indéniable que nous défendons des projets politiques différents et même des projets de civilisation différents.
Je n'ai pas accusé ceux qui disposent de très hauts revenus, souvent acquis indépendamment du travail d'ailleurs, d'être des voleurs. Ils font simplement fructifier leur capital, même si quelques-uns, pour obtenir autant de bénéfices, doivent sans doute exploiter un certain nombre de personnes.
Aujourd'hui, il y a urgence ! Nous ne nous trouvons pas dans la même situation qu'il y a cinquante ou cent ans. Nous devons faire en sorte que cette planète reste vivable. Les pays riches doivent faire des efforts dès lors que, dans les pays pauvres, des gens vivent avec moins d'un dollar par jour et n'ont donc pas de quoi manger, de quoi envoyer leurs enfants à l'école, de quoi se soigner. Si l'on veut que l'ensemble des habitants de la planète puissent avoir un mode de vie correct, sans augmenter la consommation et les gaspillages à l'échelle mondiale, il faut répartir autrement les ressources et les bénéfices. Les ressources ne sont en effet pas un gâteau qu'on pourrait indéfiniment agrandir…
Il faut inverser l'ordre des choses : ce n'est plus à ceux qui ont le moins de se serrer toujours plus la ceinture, comme c'est le cas depuis plus d'un siècle, c'est maintenant aux autres de le faire – il leur restera de toute façon encore beaucoup pour vivre très correctement.