Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État à l'intérieur et aux collectivités territoriales, mes chers collègues, si nul ne conteste qu'un redécoupage est devenu inévitable, la question est de savoir, monsieur Marleix, si celui que vous proposez est équitable. Comme nombre d'orateurs du groupe SRC vous l'ont dit, la démarche que vous avez retenue pour ce redécoupage et vos propositions ne nous paraissent pas conformes à l'esprit républicain. J'ai en mémoire en particulier la très brillante intervention de mon collègue Daniel Goldberg qui a démonté le mécanisme. Je serai plus brève que lui, mais je reviendrai sur quelques points essentiels.
La méthode que vous utilisez est loin de la transparence exigée pour un tel exercice pourtant essentiel pour la démocratie. Les députés socialistes n'ont eu accès qu'à des informations partielles, malgré nos demandes répétées auprès du Président de la République, du Gouvernement et de la commission Guéna. Aucune rencontre officielle avec les chefs des partis politiques n'a été organisée.