Monsieur le président, mes chers collègues, nul ne conteste la nécessité de procéder à un redécoupage des circonscriptions pour nous mettre en conformité avec les exigences du Conseil constitutionnel, compte tenu de l'évolution démographique. N'ayons pas de faux débat : nous sommes d'accord sur ce point et nos orateurs, dont M. Bruno Le Roux qui s'est brillamment exprimé hier, l'ont souligné. Ce n'est donc pas l'objet de notre échange et de notre confrontation démocratique. Ce qui nous oppose, c'est votre manière de procéder.
Je viens d'entendre notre collègue M. Ciotti qui a fait l'éloge de la méthode et qui s'est rallié avec enthousiasme au travail qu'a accompli M. Marleix au nom du Gouvernement. Je suis désolé de dire que nous ne sommes pas d'accord avec cette vision des choses. Il est de notre devoir de le souligner pour alerter les citoyens. En effet, si l'on change les règles du jeu, ce n'est pas les élus qui seront pénalisés, les sortants ou ceux qui veulent être candidats, mais les citoyens qui verront leur vote faussé.
Monsieur Marleix, j'ai beaucoup de respect et d'estime pour vous et je reconnais votre très grande compétence et votre très grande expérience pour procéder au découpage.