Ce projet de redécoupage est d'abord nécessaire. En effet, comme l'a souligné le Conseil constitutionnel dans ses observations répétées des 15 mai 2003 et 7 juillet 2005, le redécoupage était devenu indispensable pour remédier aux écarts démographiques. Les 577 circonscriptions dont nous sommes issus datent d'un recensement général de 1982. Qui peut nier objectivement qu'en près de trente ans, la population française ait évolué ? Personne ne peut contester qu'elle a évidemment augmenté et que les inégalités démographiques entre nos circonscriptions se sont creusées. À titre d'exemple, la deuxième circonscription de la Lozère compte six fois moins d'habitants que la sixième circonscription du Var.
Cette réforme s'inscrit par ailleurs dans la logique de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, qui a décidé de créer des représentants des Français établis hors de France à l'Assemblée nationale, comme cela existe déjà au Sénat. Je tiens également à rappeler que, là aussi, ce découpage du monde en onze circonscriptions a été arrêté dans le cadre d'une totale concertation.