Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du 9 octobre 2009 à 9h30
Ouverture à la concurrence des jeux d'argent en ligne — Article 43, amendements 1140 111 1149

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Nous savons tous la place qu'occupe la pratique sportive dans notre société, tant au plan national qu'international. Au sport amateur avec ses millions de pratiquants s'ajoute le sport de haut niveau avec la pratique professionnelle et le sport spectacle dont nous connaissons la place dans les médias.

Comme moi-même, M. Lamour a eu l'occasion de passer des nuits à Bercy pour arracher quelques sous au bénéfice du budget des sports. Mais, en fait, les principaux financeurs du sport sont d'abord les licenciés, c'est-à-dire le mouvement sportif, et les collectivités territoriales dont la réforme prochaine inquiète particulièrement ce dernier – notamment en ce qui concerne la notion de compétence générale qui conditionne les efforts respectifs de chaque type de collectivité.

Les entreprises participent à ce financement de façon finalement assez minime. On parle souvent de l'argent privé dans le sport, mais il représente une faible part du financement global. Même si les montants peuvent être très importants pour certaines disciplines, d'autres ne perçoivent rien. Aujourd'hui, quelques disciplines rapportent beaucoup d'argent grâce aux droits médias, mais d'autres, comme le volley-ball, doivent payer les chaînes de télévision pour la diffusion de quelques images, qu'elles auront été obligées de produire elle-même. Voilà la réalité du financement privé du sport.

Enfin, dernière source de financement, le budget de l'État, au sein duquel, chacun le reconnaît, le budget du sport est un budget de misère. Je préférerais me battre dans quelques semaines pour un véritable budget des sports plutôt que d'être obligé de discuter aujourd'hui d'une petite augmentation du prélèvement sur les jeux à destination des infrastructures sportives.

En effet, les infrastructures conditionnent le droit au sport pour tous et toutes. Sans la piscine, sans le stade, le gymnase ou le terrain de sport, l'accès de tous aux activités sportives est limité. Or nous savons qu'actuellement, parce qu'il n'y a pas assez d'infrastructures, les clubs de nombreuses localités ne disposent pas des créneaux horaires nécessaires pour l'inscription des enfants désireux de faire du sport.

Les amendements qui visent à relever le taux de prélèvement prévu à l'article 43 permettent d'améliorer le financement des infrastructures et, en conséquence, l'accès de tous au sport. Nous devrions les voter à l'unanimité et répondre ainsi à l'appel du mouvement sportif.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion