Juste quelques mots car je me suis déjà exprimé sur ce sujet.
Prenons le cas de l'Allemagne où la filière hippique aurait été tuée ; c'est une rumeur répandue sur les hippodromes. Deux tiers des paris y sont à cote fixe et un tiers en pari mutuel. Le retour ne se fait que sur le mutuel, pas sur la cote fixe. Il est certain que ce système ne peut que tuer la filière.
Notre dispositif est au contraire très différent puisque des taux de retour précis, encadrés, sont posés. Je réponds ainsi à ceux qui nous accusent de tuer la filière car le sujet principal est bien de trouver les moyens de la faire perdurer et de lui assurer les ressources nécessaires ; la lutte contre la corruption ou la manipulation est un autre sujet.
Vous redoutez un effet collatéral, monsieur Giscard d'Estaing, et je reconnais que la question peut se poser dès lors que l'on a d'un côté un système de pari mutuel avec un taux de retour important pour financer la filière hippique et de l'autre des paris à cote fixe avec des taux de retour inférieurs. Nous avons introduit un biais supplémentaire pour essayer d'établir un équilibre entre les différentes filières en plafonnant le taux de retour aux joueurs à 85 %. Ce taux est fixé sur ce que la filière hippique pratique elle-même. Entre nous, c'est également une bonne manière de lutter contre l'addiction.
S'agissant du live betting, il ne s'agit pas d'un mauvais système en soi à condition qu'il soit contrôlé. L'ARJEL le fera si la disposition est votée très précisément, d'autant que ne peut servir de support de pari dans les paris en continu que ce qui n'est pas manipulable. Il n'est pas possible d'introduire ce type de pari dans les courses hippiques qui ne durent pas assez longtemps, mais c'est envisageable sur des épreuves beaucoup plus longues, sans que cela augmente les risques liés à la manipulation d'un événement.