Nous apprécions l'article 33, qui considère la prison comme le dernier recours quand on a tout utilisé pour permettre à un individu de se réinsérer dans la société.
En revanche, madame la ministre d'État, je diverge de votre appréciation sur les récidivistes. Voilà pourquoi nous avons déposé cet amendement. Nous souhaitons en effet que les récidivistes puissent également bénéficier de cet aménagement. Vous avez dit qu'ils représentaient un pourcentage de 30 % des 7 000 individus, ce qui fait environ 2 200 personnes de plus, d'autant que ces récidivistes devraient faire l'objet d'une attention particulière sur la question de la réinsertion sociale.
Vous avez évoqué la question des criminels sexuels. À partir du moment où il y aurait aménagement de peine, cela ne peut être dissocié de tout le travail réalisé avec ces personnes. Ce sont avant tout des malades. Quels moyens nous donnons-nous pour faire en sorte que ces personnes puissent bénéficier des aménagements et, en même temps, d'un traitement adapté à leurs déviances, afin qu'ils puissent adopter un autre comportement dans la société vis-à-vis notamment des jeunes filles ?