Je crois tout l'inverse. Il me semble d'ailleurs percevoir chez le président une certaine intelligence des débats. Nous avons besoin de nous exprimer longuement sur certains articles, exposant de nombreuses nuances, défendant des arguments qui se complètent. À l'inverse, certains articles ne méritent pas de longues discussions. Laisser la liberté au président de séance d'organiser les débats est bien le moins.
Il s'agit de prendre en compte l'expression de la représentation nationale dans toutes ses nuances. N'est-ce pas l'intérêt de notre fonction ? Si nous adoptons les dispositions qu'on nous propose, tous les débats se ressembleront. Un article essentiel d'un texte sera examiné de la même manière qu'un article technique, à cause de la limitation rigide des temps de parole.
La norme, ce n'est pas la modernité. C'est technocratique, ça assèche, ce n'est pas très joli, ce n'est pas très intéressant, et vous n'en serez pas plus heureux, chers collègues.
(L'amendement n° 291 n'est pas adopté.)