…car le travail d'un député est lourd, et son emploi du temps chargé ! Que nous n'ayons pas, chers collègues, le courage de le dire à nos concitoyens me paraît regrettable ; à titre personnel, je le fais à chaque fois que je fais visiter l'Assemblée au public.
Il n'en reste pas moins qu'il faut effectivement revaloriser le travail en commission. Un équilibre peut être trouvé, et il y a plus de raison de le faire en commission que dans l'hémicycle : bien sûr, la présence est publiée dans les comptes rendus du Journal officiel et les comptes rendus de commission, mais comme personne ne les lit, aucun de nos concitoyens ne le sait – alors que les images de l'hémicycle sont vues dans la presse et à la télévision.
Enfin, j'ai entendu tout à l'heure des propos pour le moins excessifs de M. René Dosière – pour qui j'ai cependant la plus grande estime. Je me demande d'ailleurs si son groupe partage sa position. Afin de renchérir sur son idée de pointeuse qui vérifierait l'heure d'arrivée et l'heure de départ de chaque député, je lui propose de déposer un sous-amendement visant à instaurer ici un conclave : que l'on ferme les portes, et que l'on ne nous libère que lorsque nous aurons fini d'examiner un texte !
À un moment donné, il faut admettre que le parlementaire est assez grand, et assez responsable, pour savoir comment il doit travailler – et, avec lui, les électeurs qui le désignent pour siéger ici.
Oui, monsieur Warsmann : on peut avancer grâce à votre amendement. Non, monsieur Dosière : vous mettez le doigt dans un engrenage qui fera que les huissiers ne seront plus ici pour nous accueillir, mais pour nous enchaîner ! (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)