…n'étant malheureusement pas un des benjamins de l'Assemblée, mais c'est la première fois que j'en entends un faire l'apologie de la deuxième coupure. Il faut réfléchir à ce que va induire cette disposition. Nos amendements, qui visaient tout d'abord le contenu de la coupure, et donc toute une série de produits, portent à présent sur le temps de la coupure afin que les oeuvres ne soient pas défigurées, qu'il s'agisse de cinéma ou de créations audiovisuelles. C'est la sagesse que d'essayer de contenir le tsunami publicitaire qui va déferler sur les écrans des opérateurs privés.
Encore une fois, cette opération de siphonage des recettes présente un grand inconvénient : d'un côté, vous nous expliquez que la publicité ce n'est pas bien et qu'il faut la supprimer, et, de l'autre, vous allez en inonder les antennes des opérateurs privés avec notamment la formule particulièrement condamnable de la deuxième coupure.
Vous connaissez l'histoire de la directive SMA. Nous savons tous que Bruxelles a été soumise à la pression directe des lobbies et des opérateurs. Aller au maximum de cette transposition et de la corruption de la création qu'induit cette deuxième coupure n'est pas à l'honneur de la France. Réfléchissez-y à deux fois ! Vous seriez bien inspirés, mes chers collègues, de faire preuve pour une fois, dans ce débat calamiteux, d'un peu d'indépendance.