Je souhaiterais tout d'abord répondre à Mme Poletti, qui a raison de poser la question de l'inégalité de traitement entre les pharmaciens et les infirmières. Actuellement, les pharmaciens sont amenés à exercer, en s'y adaptant au fil des années, des missions très différentes du rôle de détaillants de médicaments que leur reconnaissait à l'origine le code de la santé publique. Or, ces missions n'étant pas inscrites dans la loi, les pharmaciens risquent de n'être pas couverts par leur assurance s'ils rencontrent un problème dans le cadre de leur exercice.
Ainsi, ils sont parfois amenés à modifier des posologies en fonction de certains problèmes, liés notamment aux effets secondaires ou indésirables des médicaments prescrits, ou en fonction de résultats d'analyses biologiques – je pense notamment aux antiagrégants plaquettaires. Or ils n'y sont pas autorisés par la loi. Nous souhaitons donc que cela leur soit désormais permis, dans des conditions déterminées par des protocoles élaborés par la Haute autorité de santé et avec l'accord du médecin traitant.