Mes chers collègues, les Français ont le droit d'en décider !
Si, donc, une autre majorité voulait interdire ce droit d'amendement, songez à la capacité d'expression qui resterait à chacun. C'est pourquoi, sans que cela ne déséquilibre le texte du Gouvernement, nous devons absolument graver dans le marbre de la Constitution la possibilité de défendre ses amendements et en commission et dans l'hémicycle, d'autant que les débats de la commission ne seront pas publics et que le texte de la commission sera celui défendu ici.
Si nous ne votons pas cet amendement, nous courons le risque, demain ou après-demain, de nous retrouver avec un Parlement dont on aura apparemment renforcé les pouvoirs, mais dont les membres se seront privés d'une grande part de leur capacité d'exprimer leurs convictions personnelles, notamment quand ils ne sont pas d'accord avec leur propre groupe politique. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre, du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, et de la Gauche démocrate et républicaine.)