Ce qui est sûr, c'est que supprimer la publicité alors que nous sommes en pleine crise économique est une erreur majeure. M. Balladur et M. Raffarin considèrent que la réforme de la publicité n'est pas la priorité des priorités, de même que M. Carrez, rapporteur général du budget, MM Goasguen, Baroin et Goulard, ainsi que les centristes. Et s'ils avaient raison ? Essayez d'y réfléchir !
Cette histoire de la publicité est un peu ridicule et me fait penser à Marie-Antoinette en 1788 qui fait de l'agriculture. On nous annonce une crise sévère qui risque de durer deux ans. Et que fait l'Assemblée nationale pendant ce temps ? Elle s'apprête à consacrer 450 millions d'euros à cette immense cause nationale qu'est le transfert de la publicité du secteur public au secteur privé. Mais on rêve ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Nous avons voté jusqu'à présent tous les textes de cette législature, mais, sur celui-ci, « on décroche » ! Comme l'a dit M. Mathus, le découpage que vous proposez est le pire qu'on puisse imaginer, car cela aboutira à une concurrence exacerbée entre le privé et le public entre dix-huit et vingt heures, qui est le créneau horaire familial. On aurait pu mettre en place une autre stratégie, énoncée par l'opposition, c'est-à-dire une stratégie d'extinction de la publicité chaîne par chaîne, en tout cas beaucoup plus sélective et adaptée. Pour toutes ces raisons, j'appelle l'Assemblée à voter cet amendement.