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Interventions sur "afghanistan"

67 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Nous voulons lutter contre le terrorisme et ses bases arrière. C'est bien parce que nous savions qu'elles n'étaient pas sur le sol irakien que nous n'avons pas soutenu l'opération américaine, et les événements nous ont donné raison. (Protestations sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Si, aujourd'hui, nous renforçons nos troupes en Afghanistan, c'est parce que nous avons la certitude, malgré les difficultés rencontrées, que la stabilisation de cette région est essentielle pour lutter efficacement contre le terrorisme international. Cette analyse est la même que celle qui nous a amenés à intervenir il y a six ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Elle nous conduit, au sein de l'OTAN, avec nos partenaires, à mener une réflexion de fond sur notre présence en Afghanistan,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 26 avril 2007, entre les deux tours de l'élection présidentielle, le candidat Nicolas Sarkozy qui avait proclamé : « Tout ce que je dirai pendant la campagne, je le ferai » déclarait sur France 2 qu'il retirerait nos troupes d'Afghanistan s'il était élu Président de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Il estimait alors que « la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne semble pas décisive ». Et il s'engageait à poursuivre la politique de rapatriement de nos forces armées entamée par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

...ais trouvé la bonne réponse à une guérilla mobile et invisible où s'enchevêtrent combattants islamistes, seigneurs de la guerre et trafiquants de drogue. Pis, cette stratégie militaire a été dramatiquement affaiblie par la guerre des États-Unis en Irak, qui a détourné l'essentiel de leurs forces militaires, redonné souffle aux terroristes islamistes et affaibli la légitimité de l'intervention en Afghanistan. Aucune de ces observations n'a fait l'objet du moindre débat dans notre pays. Le Gouvernement a refusé la mission d'évaluation parlementaire que le groupe socialiste, radical et citoyen a demandée au mois d'octobre. Et votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, n'a pas consulté nos partenaires européens, alors que tout nous invite à une stratégie européenne concertée. Alors, qu'on ne n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Nous nous opposons aussi à cette décision parce qu'elle demande à la France de supporter en Afghanistan le fardeau américain de la guerre en Irak,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

...s que M. Sarkozy a choisi était l'un des rares hommes politiques français à être favorables à la guerre en Irak, c'est l'honneur de la France que d'avoir dit non à cette guerre. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Nous nous opposons à cette décision parce qu'au fond, elle a peu à voir avec l'Afghanistan et beaucoup à voir avec l'obsession atlantiste du Président Sarkozy. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire . Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Vouloir améliorer la relation avec l'Amérique est une bonne chose s'il s'agit d'un partenariat entre égaux qui respecte les identités et l'indépendance de chacu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

... Dérive encore accrue quand, sans débat, la France prévoit l'implantation d'une nouvelle base militaire face à l'Iran, s'engageant un peu plus, là aussi, dans les espaces de guerre américains. Enfin et pour ne pas allonger la liste, dernier avatar de cette dérive atlantiste qui confine à une soumission aux souhaits et enjeux américains, c'est la volonté d'envoyer 1 000 hommes supplémentaires en Afghanistan, soit une augmentation de 60 % des effectifs. S'agit-il de soulager l'effort de guerre des États-Unis en Irak ? S'agit-il de hâter une solution au problème afghan, alors que tout le monde sait depuis très longtemps que ce type d'intervention se termine par un enlisement irrémédiable et lourd de conséquences, dont l'URSS a donné le plus bel exemple ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

S'attaquer aux causes de nos maux n'est pas un problème militaire : c'est un problème de responsabilité politique et de choix politique. Une autre politique de sécurité est heureusement possible, qui doit reposer sur quelques grands axes. D'abord, celui de la coopération et du développement, qui est aujourd'hui un fiasco, notamment en Afghanistan. « Nous devons civiliser la Terre », dit Edgar Morin. Combattre le terrorisme, c'est d'abord combattre la pauvreté, l'asservissement, le néo-colonialisme, l'humiliation des peuples du Sud et du Moyen-Orient, car, quand la pauvreté et l'humiliation reculent, la paix progresse ; c'est assurer une autre répartition des richesses, et non pas s'assurer par la force l'accès aux matières premières ; c'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

Nous sommes loin de ces préoccupations lorsque vous souhaitez envoyer 1 000 hommes de plus en Afghanistan. Mais nous nous engageons dans une fuite en avant, qui, dans la militarisation des rapports internationaux, nous soumettra à la stratégie des États-Unis. Celle-ci, non seulement met en danger la paix du monde, mais ne résout aucun des problèmes qu'elle est censée régler. Il est regrettable que, sur une question aussi grave, les représentants du peuple français soient privés du droit de vote. Cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, la victoire est difficile, la défaite interdite, a déclaré en substance le Président de la République lors de sa visite d'État en Grande-Bretagne à propos de la situation en Afghanistan. À nous, parlementaires français, d'ajouter que le débat démocratique est nécessaire. Nos démocraties occidentales, engagées dans la lutte contre le terrorisme sur des théâtres d'opération extérieurs, ne peuvent en effet faire l'économie de débats dans le cadre de leurs institutions parlementaires. Le Parlement doit être le lieu privilégié où rendre compte à nos concitoyens des décisions prises e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

On peut regretter que ce débat sur la présence militaire de la France en Afghanistan intervienne si tard, alors que notre pays y est présent depuis le début du conflit dans le cadre de la Force internationale d'assistance et de sécurité FIAS , c'est-à-dire depuis décembre 2001 ! (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre.) Nous étions alors sous une autre majorité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Mais il faut admettre que cette décision est autant tactique que politique. Comme je l'ai déjà dit, la France est présente depuis plus de sept ans en Afghanistan. Cette décision relève donc des prérogatives régaliennes de l'exécutif, du chef de l'État, en tant que chef des armées, et du ministre de la défense. Pour ce qui concerne les modalités pratiques mode opérationnel de l'intervention et localisation , le politique doit composer avec le chef d'état-major des armées et le chef d'état-major de l'armée de terre. Il en va de la responsabilité de chacu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Ce qui se passe actuellement dans ce pays est décisif à bien des égards. Ne nous y trompons pas, nous sommes à un moment charnière. Tout échec dans la lutte contre le terrorisme et dans la mise en place d'un État de droit en Afghanistan ne serait pas, comme en Irak, l'échec des Américains, mais celui de la communauté internationale tout entière, et de la France aussi. Tous les experts en géopolitique internationale s'accordent sur ce point :

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

le terrorisme international a son terreau dans les zones tribales, notamment de part et d'autre de la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

... difficiles. Il faut avoir le courage de le reconnaître. En effet, l'armée française a, par le passé, démontré en OPEX son savoir-faire particulier et distinct de celui de forces alliées, avec une approche du terrain conciliant les exigences de sécurité et la volonté de respect des populations civiles locales et de dialogue avec elles. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre.) En Afghanistan, elle a prouvé qu'elle pouvait participer à part entière au commandement des troupes alliées. Elle continue également à jouer un rôle clé dans la formation et la montée en puissance de l'armée nationale afghane, à travers les OMLT, Operational Mentoring Liaison Teams, l'opération Epidote consistant en la formation de plus de 5 000 stagiaires, essentiellement officiers, et la formation de commando...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Ensuite, ce n'est pas aux terroristes de dicter à la France sa politique internationale. Enfin, les attentats du 11 septembre ont été perpétrés alors que l'Afghanistan était livrée aux talibans, qui toléraient la présence de camps d'entraînement d'Al Qaïda sur leur territoire. Mais la France doit apporter plus que sa puissance militaire en Afghanistan. Nous comptons beaucoup sur la conférence de Paris qui sera organisée en juin prochain pour apporter des réponses à certains dysfonctionnements structurels dans le processus de reconstruction, qui ont été relevés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la France est présente en Afghanistan, depuis plus de six ans, aux côtés de ses alliés occidentaux pour lutter à 8 000 kilomètres de ses frontières contre le terrorisme international, qui frappe nos démocraties depuis le 11 septembre 2001. Depuis plus de six ans, notre pays s'est engagé à mener un combat long et difficile contre les talibans et leurs alliés sur un territoire rude, berceau d'un des États les plus pauvres de la planèt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Le dispositif français actuellement présent en Afghanistan prouve la volonté de la France de participer à toutes les dimensions de l'action internationale qui y est menée. En assurant la sécurité à Kaboul, en contribuant à la formation de l'armée afghane et en apportant depuis Kandahar un appui aérien important, les forces françaises se sont affirmées comme un élément-clé de la Force internationale pour la sécurité en Afghanistan, composée, je le rappell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

constitue un obstacle supplémentaire. Les mouvements terroristes exploitent cette situation à leur profit. Il faudra encore du temps pour redresser les choses. En dépit de ce contexte, l'échec n'est pas permis. Vaincre les mouvements terroristes et permettre à un Afghanistan stable de se développer et de se doter des forces nécessaires à sa sécurisation est la seule issue possible. Pour assurer le succès de ces missions, la France est, encore une fois, appelée à jouer un rôle de premier plan. Consciente de ses responsabilités, elle est prête à les assumer pleinement, bien décidée à ne pas offrir à certains de ses alliés un motif de retrait, ou de relâchement de leur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Je tiens néanmoins à faire observer que la singularité appréciable de notre situation au sein de l'Alliance atlantique ne modifie en rien la solidité, l'intensité et la pérennité de notre engagement en Afghanistan, manifesté dès le lendemain des attentats du 11 septembre par le gouvernement de Lionel Jospin. La France, tout en préservant son indépendance, comme elle a su le faire lors de l'intervention américaine en Irak, fait aussi preuve de la plus totale loyauté vis-à-vis de ses alliés dès lors qu'elle a pris la décision de s'engager à leurs côtés. Notre pays a décidé de renforcer sa présence militair...