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...enti dans le domaine de la scolarisation des enfants handicapés. Parmi les principales actions engagées, je rappellerai : l'élaboration d'un projet personnalisé de scolarisation pour chaque enfant handicapé ; le déploiement des enseignants référents avec un objectif de 1 500 postes en 2010 ; l'amélioration de l'accompagnement dans le cadre de la convention sur la formation des auxiliaires de vie scolaire signée le 10 octobre 2007 par le ministre et les associations représentatives des personnes handicapées ; le renforcement de l'effort de formation pour les enseignants qui accueillent dans leur classe des élèves handicapés ; l'amélioration de l'information des parents avec la pérennisation du numéro de plateforme téléphonique « Aide handicap école ». Mais puisque nous parlons budget, donc financ...
...urs ; de ne plus accueillir les enfants de moins de trois ans en maternelle ; de sacrifier la formation de jeunes diplômés qu'on va mettre à la sortie de leur master devant des classes, sans qu'ils aient jamais appris à enseigner, comme si enseigner n'était pas un métier. Non, pour atteindre cet objectif, vous ne reculez devant rien ! Vous n'hésitez ni à mettre fin au traitement de la difficulté scolaire à l'école, avec la suppression des RASED ; ni à réduire encore le nombre d'adultes présents dans les collèges et les lycées, avec des milliers de suppressions de postes dans le secondaire ; ni à remettre, sur le papier, devant des classes, des enseignants dont vous savez bien qu'ils n'y resteront pas une semaine ! Il y a, en revanche, des choses auxquelles vous avez manifestement renoncé, à comm...
...duites unilatéralement par votre cabinet, sans souci de concertation avec les acteurs concernés ; Elles appliquent des règles générales et abstraites à des établissements, des élèves et des situations très divers. Ainsi en a-t-il été de la suppression de l'école le samedi matin, annoncée un beau jour sans que les mairies en aient été prévenues et aient pu l'anticiper, comme il en fut du soutien scolaire, du bac professionnel, de la carte scolaire, de la réforme du lycée, du service minimum, des programmes, de la fin des IUFM, des heures supplémentaires, etc. J'arrête cette fastidieuse litanie. Son seul objet, monsieur le ministre, était de rappeler votre méthode : passer du coq à l'âne, multiplier les annonces, faire semblant de résoudre des problèmes qui ne se posent pas pour éviter de traiter...
...anifestement, en tout cas, le collègue qui s'est exprimé avant moi que ces blocages dépassent très largement le problème de compréhension momentanée que vous évoquiez ici même la semaine dernière en réponse à une question d'actualité du groupe socialiste. Avouez qu'il y a quand même un paradoxe à supprimer les RASED, qui accompagnent les enfants individuellement, dans leur école, dans le temps scolaire, et à maintenir, dans le projet de loi de finances pour 2009, les dizaines de millions d'euros de cadeaux fiscaux aux familles qui font appel à des officines privées de cours particuliers à domicile. Je le rappelais la semaine dernière en commission : c'est un marché qui a flambé, générant en 2007 plus de 160 millions d'euros de volumes d'affaires pour les six principales enseignes du soutien sco...
La moitié de cette somme permettrait de maintenir les 3 000 postes de RASED que vous supprimez et de pérenniser les auxiliaires de vie scolaire. Nous proposons de donner de vrais moyens à l'éducation prioritaire au lieu, comme vous le faites, avec un sens aigu de l'ironie, de subventionner généreusement la création d'établissements privés dans des quartiers populaires où vous réduisez les moyens de l'école publique, ou de dépenser des centaines de millions d'euros en heures supplémentaires saupoudrées à l'aveugle partout sur le territoi...
Monsieur le ministre, je suis d'accord avec ma collègue Mazetier, mais je vais quand même prononcer mon réquisitoire. Le projet de budget de l'enseignement scolaire nous est présenté alors que le malaise est profond avec la communauté éducative. Et pour cause ! À nouveau, le ministre de l'éducation nationale a préparé ce budget dans une logique purement comptable de réduction des dépenses publiques. Les suppressions massives de postes continuent, rappelant les saignées prodiguées par la médecine d'autrefois. Après 11 200 postes en moins cette année, 13 500 ...
...difficulté. On veut faire croire que les prétendues deux heures de soutien hebdomadaires compenseront la disparition de l'école le samedi matin et remplaceront l'aide personnalisée aux enfants en grande difficulté. Sauf qu'en réalité, il n'en est rien. Le démantèlement des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté RASED aura des conséquences désastreuses sur la résorption de l'échec scolaire. Les professionnels des RASED travaillent en équipe et abordent des problèmes sociaux et relationnels que l'on ne peut pas traiter en classe. En substance, on dit aux enseignants : « Faites du soutien, mais sans l'appui des personnels compétents et spécialisés ». En réalité, ils se retrouveront seuls face à l'échec. On le voit bien : réaffecter 3 000 maîtres spécialisés sur les 9 000 dans les cl...
...en compris dans quel monde nous vivons. D'ailleurs, ils ne sont pas les seuls : pas moins de 70 % des Français soutiennent leur mouvement. Le budget de l'éducation, vitrine de l'ingratitude et du dédain du Gouvernement, reflète les dogmes capitalistes qui conduisent à vouloir faire de l'école une machine à sélectionner, un système à la carte renforçant les inégalités, un prétexte au commerce périscolaire et un dispositif de formation précoce des travailleurs. Notre pays a la chance de disposer d'un grand service public d'éducation. Mais, alors que celui-ci devrait être une priorité nationale pour les familles et le développement, il pâtit d'arbitrages budgétaires qui donnent la priorité à l'armement et à la guerre.
Je le dis donc clairement : l'école doit avoir pour objectif la réussite de chacun, ce qui suppose l'arrêt des suppressions de postes, le remplacement des enseignants, le recrutement et la formation des personnels accompagnants nécessaires surveillants, médecins et infirmières scolaires, agents pour la scolarisation des enfants handicapés , la mise en place d'une programmation pluriannuelle de postes et l'arrêt du développement de la précarité, l'élargissement de la scolarité obligatoire de trois à dix-huit ans, contre six à seize, et le développement des disciplines comme les sciences sociales, qui sont remises en cause dans le cadre de la réforme des lycées, la mise en place...
...t a changé, mais un ensemble d'invariants demeure. D'où la question qui se pose à chaque rentrée et à laquelle tente de répondre chaque construction budgétaire : comment faire évoluer le système pour l'adapter aux réalités des élèves ? Dans un budget contraint par la nécessité de ne pas alourdir la charge de la dette et de donner la priorité aux secteurs qui assurent notre avenir, l'enseignement scolaire est bien servi, avec un montant de 1,25 milliard d'euros, en augmentation de 1,6 %. Les grandes orientations vont dans le bon sens, qui réussissent à concilier les objectifs d'une meilleure réussite scolaire des élèves, de la garantie des conditions de travail des enseignants et de tout le personnel de l'éducation nationale, de l'adaptation de notre système scolaire à un monde qui change, tout e...
Mais peut-on affirmer que la qualité du système en a été améliorée ? Non. Le taux de sorties du système scolaire sans échec a-t-il diminué ? Non. Le nombre d'élèves entrant en sixième sans savoir lire et écrire a-t-il reculé ? Je ne le pense pas.
...it le faire, c'est-à-dire dans l'enseignement primaire, et de mieux les utiliser là où existent des marges de manoeuvre, c'est-à-dire dans le secondaire. Je formulerai pour finir quelques propositions au nom de notre groupe. Il est essentiel de garantir à chaque élève, avant l'entrée en sixième, la maîtrise d'un ensemble de connaissances et d'aptitudes qui lui permettront d'accéder à la réussite scolaire et professionnelle. C'est un souci que nous partageons tous, car, dans ce domaine, l'étendue des dégâts est importante. L'objectif de l'école devrait être de diviser par deux l'échec scolaire et de multiplier par deux sa réussite, mais il paraît bien difficile à atteindre. Une autre priorité est d'améliorer l'orientation et de valoriser l'enseignement professionnel et technologique. L'enseigneme...
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, le projet de budget qui nous est présenté illustre clairement la priorité donnée par le Gouvernement à l'enseignement scolaire. Il est coutume de mesurer celle-ci à l'aune de l'effort budgétaire consenti. Avec 60 milliards d'euros de crédits en 2009, l'enseignement reste très légitimement le premier budget de l'État. Mais, au-delà de cette réalité, je veux souligner que l'effort en faveur de l'enseignement se mesure également par le choix assumé de poursuivre l'ambitieuse politique de réforme en faveur de l'éducation vou...
... On évalue à 15 % la proportion des élèves qui entrent en collège sans maîtriser la lecture, l'écriture ou le calcul : cette réalité inacceptable exige une action forte des pouvoirs publics et du Parlement. Le budget pour 2009 donne précisément les moyens de prolonger et d'amplifier les réformes de fond engagées. Je pense d'abord à la réforme de l'école primaire, qui vise à favoriser la réussite scolaire de tous avec l'objectif de diminuer par trois le nombre d'élèves en grande difficulté à l'issue de l'école primaire. Cela se traduit en particulier par de nouveaux programmes plus clairs et recentrés sur les apprentissages fondamentaux, mais également par la meilleure prise en charge des élèves en difficulté grâce aux 2 heures dégagées par la suppression des cours le samedi matin. Le budget pou...
...s enfants handicapés en milieu ordinaire, qui est un objectif prioritaire du Gouvernement. Cette année, 172 000 enfants handicapés ont pu être intégrés dans les établissements, soit deux fois plus qu'il y a six ans. J'ai noté avec satisfaction que les moyens budgétaires sont en forte progression pour l'accompagnement des élèves handicapés, en particulier pour le recrutement des auxiliaires de vie scolaire. À ce sujet, je souhaiterais, monsieur le ministre, que vous nous précisiez les initiatives qui vont être menées l'an prochain pour assurer une meilleure formation des AVS, dont la tâche est souvent difficile. Je tiens également à souligner les mesures prises pour la modernisation du secondaire, en particulier pour la mise en oeuvre sur trois ans de la réforme du lycée d'enseignement général et ...
...placer ces réseaux par l'aide personnalisée. Mais celle-ci est inefficace, je viens de le dire, et surtout les deux dispositifs ne sont pas de même nature et vous le savez bien, vous qui avez été enseignant et qui connaissez sans doute mieux que moi encore le fonctionnement de l'éducation nationale. Ils ne répondent pas aux mêmes problèmes. Les élèves relevant des RASED souffrent de difficultés scolaires, certes, mais surtout sociales, familiales, psychologiques, qui vont croissant et iront croissant avec la crise. Dans ces réseaux, avec et autour des enseignants, c'est toute une équipe de psychologues, orthophonistes, enseignants spécialisés qui s'occupent des élèves dans un lieu spécifique, car il faut les sortir de l'école à un moment pour qu'il puisse y retourner avec succès. C'était cela la...
...r maintenir l'encadrement, et même tenter d'éviter la catastrophe dans le primaire, vous allez utiliser la seule variable d'ajustement dont vous disposez, c'est-à-dire l'école maternelle ? Déjà, la scolarisation des enfants de deux ans recule dans certaines académies, comme celle de Lille, où elle était une priorité depuis des années car elle est nécessaire à la fois sur le plan social et le plan scolaire.
Vous prétendez construire l'école de la nouvelle génération. Nous avons une autre ambition, celle de construire une école où le rythme de chaque élève est enfin respecté. Pour cela, encore faudrait-il mener une vraie réflexion sur les rythmes scolaires, ce que vous n'avez pas fait. Vous avez imposé à la va-vite la semaine de quatre jours, qui ne fonctionne pas.
Vous auriez dû tenir compte des avis des nombreux spécialistes qui réfléchissent, depuis des années, sur les rythmes scolaires. En effet, chronobiologistes, enseignants et médecins sont unanimes à condamner la semaine de quatre jours. De votre réforme résulte une de ces absurdités totales dont nous sommes coutumiers :
les élèves français sont, à la fois, ceux dont la journée scolaire est la plus longue, et ceux qui sont le moins présents à l'école, si l'on compte les jours de classe de l'année scolaire ! Il faudrait aussi bâtir autour de l'école un véritable projet éducatif global, ce que beaucoup d'entre-vous, comme moi-même, ont fait dans leur commune en s'appuyant sur le réseau associatif que le Gouvernement est précisément en train d'asphyxier en lui supprimant moyens fi...