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...tait pas un métier. Non, pour atteindre cet objectif, vous ne reculez devant rien ! Vous n'hésitez ni à mettre fin au traitement de la difficulté scolaire à l'école, avec la suppression des RASED ; ni à réduire encore le nombre d'adultes présents dans les collèges et les lycées, avec des milliers de suppressions de postes dans le secondaire ; ni à remettre, sur le papier, devant des classes, des enseignants dont vous savez bien qu'ils n'y resteront pas une semaine ! Il y a, en revanche, des choses auxquelles vous avez manifestement renoncé, à commencer par le remplacement des professeurs malades : il faut en effet aujourd'hui un congé maladie d'au moins quinze jours pour qu'un enseignant en collège soit remplacé.
... avec un sens aigu de l'ironie, de subventionner généreusement la création d'établissements privés dans des quartiers populaires où vous réduisez les moyens de l'école publique, ou de dépenser des centaines de millions d'euros en heures supplémentaires saupoudrées à l'aveugle partout sur le territoire. Vous n'êtes d'ailleurs pas très optimiste sur le dispositif des heures supplémentaires que les enseignants ne prennent ni facilement ni massivement, et d'autant moins, d'ailleurs, qu'ils exercent dans des établissements difficiles. C'est ainsi, monsieur le ministre, que vous ne prévoyez que 13 millions d'euros pour la prime spéciale créée pour les enseignants qui assureraient au moins trois heures supplémentaires. Vous savez, en effet, que moins de 5 % des enseignants du secondaire sont prêts à ass...
ne s'adressent pas à une école abstraite, à des élèves désincarnés. Elles se penchent sur la diversité des établissements, des enseignants, des élèves, des besoins de chacun. Nous avons, en effet, la ferme conviction que, pour garantir la réussite éducative de tous, il faut s'intéresser à chacun, qu'il faut accompagner chaque élève en fonction de son histoire et de son rythme d'apprentissage, sortir des carcans, des statistiques et des standards généraux qui ne correspondent à aucune réalité. Nous sommes convaincus qu'il faut faire...
dans vos décisions, ne vient restaurer cette confiance et apaiser un climat qui s'est terriblement alourdi en quelques années. Vous n'êtes naturellement pas responsable, monsieur le ministre, du drame épouvantable qu'a constitué le suicide à l'issue de sa garde à vue d'un enseignant de trente-huit ans dans l'Aisne en septembre dernier, pas plus que vous n'êtes responsable des agressions d'enseignants qui se multiplient, qu'elles soient le fait de parents d'élèves ou même maintenant d'élèves mineurs. Mais ces drames témoignent d'un climat de défiance, voire d'hostilité à l'égard du monde enseignant, que nous aurions tort d'ignorer. Et on ne peut pas s'empêcher de penser qu'u...
...permettraient de sortir du prêt-à-porter et du prêt-à-penser sur l'école pour faire du sur-mesure. Permettez moi aussi d'évoquer deux bonnes nouvelles de l'année qui vient de s'écouler : La Palme d'or décernée à Cannes au film de Laurent Cantet, Entre les murs. Ce film est, d'abord et avant tout, une oeuvre cinématographique, mais il a aussi valeur de témoignage sur la réalité du quotidien d'un enseignant face à sa classe dans un collège dit difficile près d'un collège sur cinq est aujourd'hui dans cette situation en France , sur la réalité des élèves d'aujourd'hui, de leur envie d'apprendre, de leurs difficultés, de leurs histoires. Cette oeuvre témoigne enfin du formidable potentiel de l'école, dès que l'on pose sur elle un regard bienveillant. Et bienveillance ne signifie pas complaisance. ...
...ionnaires, en taillant grossièrement dans les effectifs, est une orientation catastrophique qui se traduit sur le terrain par une fragilisation systématique des académies les plus en difficulté. Les classes se retrouvent complètement surchargées. Il existe des menaces de fermeture de la scolarisation en petite section à l'école maternelle. Cette dernière est remise en cause dans sa mission. Les enseignants ne sont pas remplacés sur des périodes de plus en plus longues. Récemment, dans ma région, le Nord-Pas-de-Calais, le syndicat SNES-FSU épinglait les 90 centres de documentation et d'information sans documentaliste, les maisons de lycéens et de collégiens fermées faute de surveillants ou les 1 400 élèves pour un seul conseiller d'orientation. À Lewarde, dans ma circonscription, où deux classes o...
...sée aux enfants en grande difficulté. Sauf qu'en réalité, il n'en est rien. Le démantèlement des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté RASED aura des conséquences désastreuses sur la résorption de l'échec scolaire. Les professionnels des RASED travaillent en équipe et abordent des problèmes sociaux et relationnels que l'on ne peut pas traiter en classe. En substance, on dit aux enseignants : « Faites du soutien, mais sans l'appui des personnels compétents et spécialisés ». En réalité, ils se retrouveront seuls face à l'échec. On le voit bien : réaffecter 3 000 maîtres spécialisés sur les 9 000 dans les classes entières n'est pas conciliable avec l'objectif affiché de division par trois de l'échec scolaire, particulièrement lourd en primaire. Laisser tomber les enfants jugés irréc...
S'ils reflètent l'idée que M. Darcos se fait des missions de l'école auxquelles il faut ajouter, il est vrai, la sieste des tout-petits , on peut légitimement s'interroger. Jamais nous n'avions entendu de telles dérives dans la bouche d'un ministre en exercice, et, qui plus est, ancien de la maison. Le « crime contre l'intelligence », c'est celui-là, pas celui de la mobilisation des enseignants. Eux, sont payés au lance-pierres et soumis à des pressions de plus en plus fortes pour faire des heures supplémentaires. Eux, attendent toujours la revalorisation de leur carrière, promise pendant la campagne électorale.
Je le dis donc clairement : l'école doit avoir pour objectif la réussite de chacun, ce qui suppose l'arrêt des suppressions de postes, le remplacement des enseignants, le recrutement et la formation des personnels accompagnants nécessaires surveillants, médecins et infirmières scolaires, agents pour la scolarisation des enfants handicapés , la mise en place d'une programmation pluriannuelle de postes et l'arrêt du développement de la précarité, l'élargissement de la scolarité obligatoire de trois à dix-huit ans, contre six à seize, et le développement des ...
...ité de ne pas alourdir la charge de la dette et de donner la priorité aux secteurs qui assurent notre avenir, l'enseignement scolaire est bien servi, avec un montant de 1,25 milliard d'euros, en augmentation de 1,6 %. Les grandes orientations vont dans le bon sens, qui réussissent à concilier les objectifs d'une meilleure réussite scolaire des élèves, de la garantie des conditions de travail des enseignants et de tout le personnel de l'éducation nationale, de l'adaptation de notre système scolaire à un monde qui change, tout en veillant à la meilleure utilisation des deniers publics. Cette année, les priorités sont mises sur l'adaptation des différents cycles scolaires, le traitement renforcé de la difficulté scolaire, l'organisation du potentiel d'enseignement, l'effort en matière de scolarisatio...
Il faut donc en finir avec l'idée selon laquelle l'augmentation des effectifs des enseignants conditionnerait automatiquement la qualité du système éducatif. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP. Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Écoutez les propos de M. Fontanet : ils restent d'actualité quarante ans après quarante ans pendant lesquels vous avez été au pouvoir vous aussi, chers collègues de l'opposition.
...ssumée par l'enseignement privé sous contrat, il faut revoir ce ratio, sans pour autant rallumer la guerre scolaire. La difficulté essentielle, s'agissant du budget de l'éducation nationale, est de ne pas se contenter d'une vision comptable. Il faut définir une politique ambitieuse, qui permette d'assurer l'égalité des chances et la qualité des enseignements, d'améliorer la vie des élèves et des enseignants, de renforcer, comme vous proposez de le faire, le soutien aux élèves en difficulté, d'aider les élèves méritants issus de familles modestes à poursuivre leurs études, et d'améliorer l'apprentissage des langues vivantes et l'encadrement des élèves. Telles doivent être les priorités d'une politique éducative ambitieuse. Monsieur le ministre, le groupe du Nouveau Centre votera ce budget et nous v...
presque dans l'incapacité de se moderniser. Les réformes actuellement mises en oeuvre sont absolument nécessaires pour la sauvegarde du service public de l'éducation nationale, car les résultats de notre système éducatif ne sont plus satisfaisants, au regard de l'investissement budgétaire de la nation et de l'investissement du corps enseignant. On évalue à 15 % la proportion des élèves qui entrent en collège sans maîtriser la lecture, l'écriture ou le calcul : cette réalité inacceptable exige une action forte des pouvoirs publics et du Parlement. Le budget pour 2009 donne précisément les moyens de prolonger et d'amplifier les réformes de fond engagées. Je pense d'abord à la réforme de l'école primaire, qui vise à favoriser la réussite...
à la suite de la décision d'affecter à une classe l'an prochain 3 000 maîtres spécialisés. Je souhaiterais, monsieur le ministre, que vous nous précisiez votre politique en ce domaine, même si votre engagement en faveur des élèves en difficulté ne peut être mis en doute. Le dernier point que je souhaite aborder, c'est la revalorisation de la condition enseignante. Je tiens à saluer la volonté du Gouvernement d'améliorer le pouvoir d'achat des enseignants. La politique des heures supplémentaires mieux rémunérées et défiscalisées va dans ce sens, tout comme la revalorisation des débuts de carrière, avec la prime d'entrée dans le métier de 1 500 euros et l'augmentation de l'indemnité de sujétion spéciale des directeurs d'école.
...e et des chefs d'établissement et pour leur donner plus d'autorité et d'autonomie, méritent d'être sérieusement étudiées. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.) Pour conclure, je veux souligner que le budget qui nous est présenté traduit bien une véritable politique de réforme et de modernisation de l'éducation nationale, qui bénéficie à toute la communauté éducative, élèves, familles et enseignants. Les choses bougent enfin, et dans le bon sens, dans l'enseignement. Vous pouvez donc compter sur notre soutien, monsieur le ministre, pour accompagner le profond et nécessaire mouvement de modernisation que vous avez engagé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
... les médias : comment croire en votre volonté de soulager les difficultés des élèves les plus fragiles, quand, comme l'a bien dit Mme Mazetier, vous engagez la suppression des RASED ? Vous prétendez remplacer ces réseaux par l'aide personnalisée. Mais celle-ci est inefficace, je viens de le dire, et surtout les deux dispositifs ne sont pas de même nature et vous le savez bien, vous qui avez été enseignant et qui connaissez sans doute mieux que moi encore le fonctionnement de l'éducation nationale. Ils ne répondent pas aux mêmes problèmes. Les élèves relevant des RASED souffrent de difficultés scolaires, certes, mais surtout sociales, familiales, psychologiques, qui vont croissant et iront croissant avec la crise. Dans ces réseaux, avec et autour des enseignants, c'est toute une équipe de psycholog...
...stifier, éventuellement, sa suppression, malgré les réactions virulentes qui ont suivi les déclarations de la maire de Lille dimanche soir. Vous prétendez aussi assurer à chaque enfant la continuité du service public de l'éducation. Cela a même été votre argument principal pour faire voter en plein été, à la va-vite, cette loi parfaitement inapplicable sur le service minimum en cas de grève des enseignants, comme si la grève était le principal facteur de rupture de la continuité du service public. La raison essentielle des journées de travail non effectuées dans les écoles, c'est non pas la grève, mais votre incapacité à remplacer les enseignants malades.
Vous auriez dû tenir compte des avis des nombreux spécialistes qui réfléchissent, depuis des années, sur les rythmes scolaires. En effet, chronobiologistes, enseignants et médecins sont unanimes à condamner la semaine de quatre jours. De votre réforme résulte une de ces absurdités totales dont nous sommes coutumiers :
...jet éducatif global, ce que beaucoup d'entre-vous, comme moi-même, ont fait dans leur commune en s'appuyant sur le réseau associatif que le Gouvernement est précisément en train d'asphyxier en lui supprimant moyens financiers et humains. Nous traiterons dans la phase des questions du problème de la suppression des IUFM, mais vous auriez dû mener une politique de pré-recrutement afin que le corps enseignant soit à l'image de la nation.