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Interventions sur "apprentissage"

94 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

...lle vise essentiellement à alléger la réglementation relative à l'alternance et aux groupements d'employeurs. Le fameux mythe de la flexibilité ! On l'aura compris, hormis ce qui a fait l'objet d'un large accord des partenaires sociaux, le Gouvernement laisse aux députés les initiatives les plus contestables pour alimenter une démarche essentiellement quantitative, qui confine au dévoiement de l'apprentissage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Qu'on en juge. L'apprentissage en emploi saisonnier ne peut qu'engendrer un accroissement des difficultés pour l'apprenti et sa famille et susciter la tentation j'ose le dire d'exploiter une main-d'oeuvre à coût réduit, notamment dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, où le taux de rupture est déjà de 40 %. Vous souhaitez ouvrir l'apprentissage à l'intérim, mais j'ai du mal à comprendre comment cela pourrait foncti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Que les apprentis soient reconnus « étudiants des métiers », c'est très bien, mais ce ne sont que des mots : il faut qu'ils aient accès à une carte d'étudiant. Ensuite, il faudrait s'adresser aux publics déficitaires : les jeunes femmes, qui ne représentent que 31 %, les niveaux infra-bac, dont le nombre en apprentissage ne dépasse jamais les 250 000, et les jeunes discriminés, qu'ils viennent d'un quartier dit sensible ou qu'ils soient porteurs d'un handicap. Il conviendrait également de mobiliser les employeurs en déficit d'embauches d'alternants, notamment les grandes entreprises l'adoption du quota de 4 % le permettra et d'agir au niveau des branches vous le faites, mais il faut aller plus loin et sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Bien entendu, une telle réforme doit se faire en concertation avec tous les acteurs et nécessiterait un dispositif de péréquation nationale. Mais elle permettrait que la taxe d'apprentissage arrive directement dans les CFA comme cela était prévu à l'origine sans suivre un parcours que je qualifierai pudiquement de sinueux, qui aboutit à ce que 40 % de son produit soient affectés à d'autres formations, notamment les grandes écoles de commerce.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Sur environ 7 milliards que coûtait l'apprentissage en 2008, seulement 1,2 milliard provenait de la taxe d'apprentissage. Deuxième piste : conforter les régions dans leur compétence. L'État veut porter, à l'horizon 2015, le nombre d'apprentis de 430 000 à 600 000. Excellent ! Mais, si l'on se fonde sur le coût moyen d'un apprenti en CFA en 2008, qui est de 5 591 euros, le surcoût s'établirait à 1 milliard d'euros. Or, le Gouvernement prévoit de f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Voilà qui serait un signe fort et valorisant pour les jeunes ! Bien évidemment, il faut soutenir les dispositifs d'aide au premier équipement, d'aide aux transports collectifs, d'accès au sport ou à la culture mis en place par les régions, mais il faut peut-être aussi créer une aide générale, une sorte de coup de pouce à l'entrée en apprentissage pour que ces difficultés matérielles n'y soient pas un frein. De manière plus générale, nous devrions, comme cela a été évoqué en commission, mener aussi une réflexion sur les barèmes de rémunération qui correspondent à une fraction du SMIC en fonction de l'âge et de l'année de formation, d'autant plus que la situation de l'apprenti n'est pas la même selon qu'il vit avec ses parents ou qu'il doi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Aujourd'hui, tout le monde sait que celui qui s'engage dans l'apprentissage a peu de chances d'accéder à l'université. Tant qu'il en sera ainsi l'alternance apparaîtra comme une voie secondaire pour ne pas dire d'exclusion. De la même manière, il faut je crois que nous serons tous d'accord développer la mobilité européenne, il est indéniable qu'effectuer un fragment de son parcours d'apprentissage dans un autre pays de l'Union européenne est un atout supplémentaire....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

J'insiste, en ce qui concerne l'alternance au sens large, sur le fait que nous restons attachés à une distinction entre le contrat d'apprentissage, pour les jeunes qui n'ont pas connu l'emploi stable, qui reste de l'ordre de la formation initiale qualifiante longue, et le contrat de professionnalisation, qui permet une adaptation rapide à un emploi par l'obtention d'une qualification, en général de branche, et qui ne nécessite donc pas, sauf cas exceptionnel, d'être renouvelé. Sans cela, nous entrerions dans un autre système. Je l'ai déjà ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

...s grandes déclarations sur le dialogue social, j'ai cru comprendre que votre réponse était plutôt négative. Chers collègues, compte tenu de la demande des partenaires sociaux, de l'absence d'études d'impact et d'une réelle concertation sur les groupements d'employeurs, de leur déréglementation, qui va développer de nouvelles formes de précarisation, de l'absence d'une réforme du financement de l'apprentissage qui assure réellement son développement, de la régression que constituent des mesures telles que l'apprentissage à quatorze ans, de son ouverture aux emplois saisonniers ou à l'intérim, bref, d'une démarche qui privilégie la quantité au détriment des efforts qualitatifs accomplis depuis des années, notamment par les régions, pour valoriser l'alternance, je vous invite à voter cette motion de reje...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Nous avons écouté avec attention les propos de M. Jean-Patrick Gille qui, certes, connaît bien le sujet de l'emploi des jeunes, mais aucun des arguments qu'il a pu donner, tant sur l'apprentissage que sur la sécurisation du parcours professionnel ou sur le groupement d'employeurs, ne saurait nous amener à le suivre. Je propose donc que nous votions contre la motion de rejet préalable car, comme l'a dit le ministre à l'instant, vous caricaturez nos propos, monsieur Gille, vous caricaturez notre proposition de loi et vous n'acceptez pas que nous nous battions pour l'emploi en adoptant des m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou :

Jean-Patrick Gille a brillamment montré ce que pourrait être l'apprentissage de notre point de vue qui n'est pas tout à fait le même que le vôtre. Nous pouvons cependant être d'accord sur une chose : votre échec en matière d'emploi des jeunes depuis huit ans. 23 % de chômage chez les jeunes, aujourd'hui, c'est beaucoup trop ! Vous en êtes parfaitement conscients, et vous l'avouez vous-mêmes. Vous semblez aussi découvrir l'apprentissage. Ce n'est quand même pas quelque c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou :

L'emploi saisonnier, l'ouverture à l'intérim, l'apprentissage avant quinze ans, l'enchaînement des contrats introduisent une flexibilité qui n'aurait pas lieu d'être dans des contrats d'apprentissage sérieux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

...ollègues du groupe SRC. M. Issindou vient de dire que l'alternance avait mauvaise presse, et c'est vrai. Elle est souvent synonyme d'échec scolaire. Elle a donc besoin d'une valorisation des filières, et non du dogmatisme dont vous venez de faire preuve, en essayant de faire passer des messages faux, d'ailleurs sur la déscolarisation dès quatorze ans etc. Ce discours, qui a tendance à salir l'apprentissage ne me convient pas et je dois dire que je suis déçu par votre intervention, monsieur Gille. Je pensais que vous étiez au-dessus de cela ! Par conséquent, le groupe Nouveau Centre repoussera cette motion de rejet préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Muzeau :

...'égalité des chances. Le résultat est si brillant, chers collègues, avec un taux de 23 % de chômage des jeunes, qu'il faut, selon vous, en remettre une couche. Cela a conduit les auteurs du texte à s'aligner sur une proposition peu glorieuse du sénateur Serge Dassault, qui est le père spirituel de cette régression. Serge Dassault, le milliardaire, y a pensé, et vous l'avez fait ! Vous autorisez l'apprentissage à quatorze ans. Le texte est inséparable du contexte et, lorsque vous vous drapez dans une pseudo-volonté de résorber le chômage des jeunes, la réalité impose de prendre conscience du grand écart entre les mots à usage de propagande préélectorale, et la réalité vécue dramatiquement par les jeunes et leur famille. Si l'apprentissage est utile, il n'est pas pour autant la voie miracle de résoluti...