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Interventions sur "supérieur"

135 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jego :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, le constat selon lequel notre pays a, en une génération, accumulé un retard fort préjudiciable dans la formation supérieure de sa jeunesse, est largement partagé. Les chiffres en la matière ont été maintes fois cités, et je ne les reprendrai pas à cette tribune, sinon pour citer celui de 40 % d'étudiants qui n'atteignent jamais la troisième année de licence : qui pourrait s'en satisfaire ? Il y a là un devoir pour notre pays d'agir afin d'adapter l'université française à un monde qui, lui, a, dans le même temps, évo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cohen :

...tuer le socle de cette nécessaire réforme. Tel n'est pas le cas avec le texte que vous nous proposez. Nous aurons, au cours des prochains jours, la volonté de le faire évoluer et de le rendre ambitieux, même si vos réponses en commission ne me rendent pas optimiste. Posons-nous la question ensemble : que doit devenir notre système universitaire par rapport aux autres structures de l'enseignement supérieur, telles les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs, et aux organismes de recherche ? D'où viennent les difficultés ? Tout d'abord, les taux d'encadrement sont, dans un grand nombre de filières, catastrophiques comparés à ceux des grandes écoles, des IUT et même des lycées. L'état, ensuite, dans lequel se trouvent les universités est parfois déplorable, en dépit des efforts réalisés ces derniè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cohen :

...omptez-vous faire ? Plutôt que de détruire ce qui marche, inspirez-vous-en ! Ce qui existe pour l'évaluation des chercheurs pourrait être appliqué pour l'évaluation de l'ensemble du personnel universitaire. Nous souhaitons que l'agence elle-même soit évaluée et qu'un débat soit organisé au sein du Parlement. Nous considérons que la fracture géographique entre les établissements de l'enseignement supérieur constitue un danger. S'agissant des contrats en particulier, nous disposons de bien peu de précisions sur les dotations et les engagements de l'État. Nous ne concevons pas non plus les universités de demain sans lien avec nos partenaires européens. Là encore, rien n'est esquissé. Votre seul référence étant le classement de Shanghai, vous souhaitez faire émerger quelques universités de prestige. Q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cohen :

La loi sur la recherche que nous avons rejetée était déjà ambiguë et le présent texte ne l'est pas moins. Attention ! Avec cette loi, vous ne réglez en rien les problèmes urgents des universités. Ne commettez pas, en outre, l'irréparable au niveau de la recherche. Donnons-nous plutôt les moyens de faire de l'enseignement supérieur et de la recherche le socle d'une véritable société de la connaissance. Telle doit être notre ambition ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

...ée en 1984, l'université de La Réunion a vu le nombre de ses étudiants augmenter rapidement. On estime que ses effectifs auront doublé d'ici à 2020. Encore en phase de construction, elle est la seule université européenne de l'océan Indien, et même la seule université francophone dans cette zone. Sa situation lui donne vocation à participer à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et à engager des actions de coopération avec les pays voisins. Outre l'accueil des étudiants de la zone, elle a pour mission de mener des recherches dans des domaines aussi variés que les plantes médicinales d'origine tropicale, le domaine maritime, avec les campagnes océanographiques du Marion-Dufresne, notamment dans les terres australes antarctiques françaises, l'atmosphère ou les maladies inf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

...l'autonomie existe-t-elle dans l'université française ? Il est vrai que la loi de 1968, complétée par la loi Savary, défend le principe de l'autonomie. Dans la réalité, nous savons très bien que cette autonomie proclamée a été grignotée et qu'aujourd'hui dans la gestion des universités, 80 % de leurs difficultés et l'essentiel de leur vie quotidienne sont gérées par le ministère de l'enseignement supérieur ou, quand celui-ci n'existe pas, par le ministère de l'éducation nationale. L'autonomie, en réalité, a été progressivement grignotée par l'État et les administrations. Pour que l'autonomie devienne réalité dans les faits, il faudrait qu'elle soit vécue différemment dans les relations entre les acteurs concernés. C'est l'objectif de ce texte. D'aucuns tout en étant favorables à l'autonomie, ne s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Gaymard :

En effet, depuis qu'une certaine loi a été votée à l'unanimité, il y a bientôt quarante ans, on a le sentiment que, depuis plus d'une génération, le pays se ment à lui-même, ment à sa jeunesse, et ment à son avenir. Et la jeune fille, ou le jeune homme, qui vient vous voir sans emploi, malgré plusieurs années, même réussies, dans l'enseignement supérieur dans une filière hypothétique, non ancrée dans la vie réelle et dans la vie économique, témoigne du même désarroi quand l'on considère le rang de classement de nos universités sur le plan international, quoi qu'on pense par ailleurs, comme vous l'avez dit, madame la ministre, du caractère contestable de certains critères retenus. II ne s'agit pas, mes chers collègues, vous l'avez bien compris, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Gaymard :

Chacun sait tous les tabous qui doivent être levés dans la tête des enseignants, des parents, des responsables administratifs et syndicaux. Nous comptons sur vous, madame la ministre, pour prendre en main ce dossier de l'orientation. Le deuxième sujet concerne l'insertion internationale de notre université et de notre enseignement supérieur. Nous savons qu'il y a maintenant un marché international de la formation, et, sur ce marché, l'université française n'est pas bien placée. Depuis une dizaine d'années, et sous des gouvernements différents, de gauche comme de droite, des progrès ont été faits : la création d'Edufrance, il y aura bientôt dix ans par Claude Allègre ; la mise en place des pôles de recherche et d'enseignement supérie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristiane Taubira :

... Nous savons que l'Université vient de loin. Je pourrais parler de celles de Tombouctou ou d'Al Qarawiyin, mais je me contenterai d'évoquer simplement la première organisation globale de l'université en France. Elle remonte quand même à 1806, cinq siècles après la création de la Sorbonne, collège fondé il est opportun de le rappeler pour faciliter l'accès d'étudiants pauvres à l'enseignement supérieur. Il y a deux siècles, l'Université était chargée « de l'enseignement et de l'éducation publique dans tout l'Empire ». Surtout, elle a reçu l'injonction « de diriger les opinions politiques et morales ». Tel n'était pas l'idéal de Condorcet qui, quelques années plus tôt, avait souhaité que l'instruction publique identique pour les garçons et pour les filles ce n'est pas anodin « formât des ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Madame la ministre, vous nous proposez de débattre d'un projet de loi sur la gouvernance et l'autonomie des universités. Beaucoup a déjà été dit sur le fait que les objectifs de ce texte sont bien éloignés du débat que chacun ici attendait pour améliorer dans son ensemble la situation de l'enseignement supérieur, lutter contre l'échec, en particulier dans le premier cycle, sur les moyens publics à mobiliser et la nécessité d'une loi de programmation budgétaire. Vous avez donc choisi de commencer par la gouvernance, comme « première pierre de la cathédrale » à bâtir, selon l'expression maintenant consacrée. Mais pourquoi alors ne l'avoir pas intitulé « projet de loi relatif à la gouvernance des universit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Qui nous dit, madame la ministre, que vous et votre majorité serez toujours attachées à un service public de l'enseignement supérieur, qui est certes à réformer, mais pour lequel nous sommes attachés à un certain nombre de principes ? Ce que l'on attend de la puissance publique, c'est un mécanisme de régulation. Or dans ce texte et c'est bien le fond de la question il n'en est rien dit. La seule chose à peu près définie aujourd'hui, c'est que vous serez amenée à respecter vous aussi l'engagement de non-remplacement d'un fon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

...renforcer les forts au détriment des faibles dans son établissement, soit par choix soit pour attirer des crédits privés supplémentaires. Vous nous proposez une organisation qui peut aboutir à la disparition des universités les moins prestigieuses parce qu'elles auront de moins en moins de moyens alors que ce sont des établissements qui participent aujourd'hui aux réussites de notre enseignement supérieur, car des réussites, il y en a et il y en a depuis vingt ans. En effet, si les échecs sont trop nombreux à l'université, dans le premier cycle en particulier, on ne peut nier ce que les universités et leurs personnels ont été en quelques années capables de réaliser en matière d'adaptation : la massification de l'enseignement supérieur, avec l'arrivée de classes sociales qui n'y avait pas accès pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

...mage à leur entrée dans la vie active et seuls 11 % - ce qui est déjà trop - ont connu plus d'une année de chômage. Replacés dans le contexte d'un doublement des effectifs universitaires en vingt ans, ces chiffres marquent plus une réussite qu'un échec. Les situations d'échec à l'université sont néanmoins une réalité puisque pour la moitié des jeunes d'une génération qui entreprennent des études supérieures, environ 80 % sortent avec un diplôme alors que 20 % sont en échec. Cela impose donc des réformes et nous avons proposé des améliorations que votre majorité au pouvoir depuis plus de cinq ans n'a pas voulu ou n'a pas pu prendre en compte. Mais l'échec lors des études supérieures recouvre des situations diverses suivant le type de baccalauréat de l'étudiant : son taux est relativement faible pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

...me des « nouvelles responsabilités » des universités aurait-elle dû spécifier comment offrir de meilleures conditions d'accès et de réussite aux titulaires de bacs techniques et professionnels et se préoccuper de l'inadéquation pour ces publics des filières courtes, STS et IUT, qui devraient leur être plus particulièrement destinées. Là aurait été la vraie gouvernance politique de l'enseignement supérieur. Or, rien dans votre projet de loi ne le permet, ni même ne l'évoque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...rchitecture totalement différente, qu'il serait parfois utile d'observer. Si l'on peut tirer quelques enseignements de notre faiblesse, il faut rappeler que les universités françaises n'ont pas une taille suffisante pour s'affirmer sur la scène internationale. On en compte quatre-vingt-cinq pour la seule métropole ; c'est assurément beaucoup, sinon trop. Et moins que la qualité de l'enseignement supérieur, c'est l'organisation du dispositif qui le pénalise. Témoin du manque de visibilité des universités françaises depuis l'étranger : leur manque d'attractivité. Le professeur Beaulieu concluait cruellement un rapport en ces mots : aucun étudiant étranger n'est attiré par les universités françaises, ils préfèrent Oxford, Cambridge, Heidelberg, ou les universités américaines. Oui, madame la ministr...