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... aux Français. En effet, il a mélangé la notion d'âge de départ à la retraite et celle de durée de cotisation. L'âge légal de départ à la retraite correspond à un seuil, tandis que la durée de cotisation correspond à une durée. Nous sommes attachés à ce seuil de soixante ans, seuil protecteur pour celles et ceux qui ont eu les carrières les plus difficiles et qui ont commencé à travailler tôt. L'espérance de vie à la naissance a augmenté, et c'est une bonne chose. Nous gagnons chaque année environ trois mois d'espérance de vie, ce qui me conduit parfois à faire une mauvaise plaisanterie en disant que le jour où nous gagnerons chaque année treize mois d'espérance de vie, nous serons immortels ! L'exposé des motifs du projet de loi rappelle que l'espérance de vie a augmenté de 6,3 ans depuis 1982. ...
Depuis 1982, l'espérance de vie à soixante ans s'est améliorée de deux ans. Nous avons donc donné plus de temps au travail que gagné en espérance de vie à soixante ans. Quant à l'espérance de vie en bonne santé, quelle est-elle ? Tout à l'heure, en commission, M. Woerth m'a donné acte de l'exactitude des chiffres que j'ai avancés puisqu'ils proviennent de ses services. L'espérance de vie en bonne santé est de 61,3 ans p...
Le seul argument que vous utilisez pour justifier l'allongement de la durée de cotisation que vous proposez est l'allongement de l'espérance de vie. Mais, pour pouvoir rester au travail, l'important ce n'est pas l'espérance de vie, mais d'être capable de travailler, c'est-à-dire d'avoir une espérance de vie en bonne santé. Je rappelle, moi aussi, que l'espérance de vie en bonne santé pour un ouvrier est de cinquante-neuf ans, contre soixante-neuf ans pour les cadres. Il y a donc une grande différence. Les générations du baby-boom dev...
...re de ce qui avait cours dans d'autres pays, nous ne pouvions pas transformer complètement notre dispositif. Aussi la réforme de 2003 a-t-elle introduit une notion de progressivité dans l'adaptation en instaurant des « rendez-vous retraites » tous les quatre ans jusqu'à 2020. Nous devions adapter, lors de ces rendez-vous, la durée d'assurance aux évolutions démographiques et à l'allongement de l'espérance de vie. Le principe voulait que le rapport constaté entre la durée d'assurance et la durée moyenne de retraite soit constant au fil des années. Ces rendez-vous devaient permettre à la France d'anticiper les évolutions nécessaires et d'adapter de manière rationnelle et pragmatique la durée d'assurance pour bénéficier du taux plein et garantir à notre régime de retraite l'équilibre financier. Très...
L'article 4 simplifie le dispositif d'allongement automatique de la durée d'assurance conditionnant l'attribution d'une pension de retraite à taux plein en fonction de l'espérance de vie. Cette disposition prévoit que la durée d'assurance requise pour le taux plein évolue de manière à maintenir constant jusqu'en 2020 le rapport constaté en 2003 entre la durée d'assurance et la durée moyenne de retraite. Des rendez-vous quadriennaux ont été programmés en 2008, 2012 et 2016 pour fixer, au terme d'une procédure précise, l'évolution de la durée d'assurance, conformément à ...
...lus en plus élevées. Rappelons une nouvelle fois que, dans votre projet, l'effort et l'équité comme vous dites repose à plus de 80 % sur les salariés. Dans le prolongement de la loi de 2003, l'article 4 de votre réforme, que nous proposons de supprimer, confirme et conforte le principe tout à fait discutable d'allongement automatique de la durée d'assurance en fonction de l'allongement de l'espérance de vie moyenne, conduisant à partager les gains d'espérance de vie à hauteur d'un tiers pour la retraite et de deux tiers pour le travail. Non, mesdames et messieurs, il n'y a rien de normal, rien d'évident, rien de logique à ce que l'augmentation de l'espérance de vie soit synonyme d'allongement de la durée du travail. Souvenez-vous que notre pays compte 10 % de chômeurs et du fait que 680 000 ...
... consistant finalement à dire aux Français que, puisqu'ils ne sont pas sûrs d'avoir tous une retraite au taux maximal à soixante ans avec les socialistes, il valait mieux attendre de l'avoir à soixante-deux ans avec la majorité. Je vous souhaite bon courage pour défendre cette idée sur les estrades. Mais la caricature n'est pas au rendez-vous. La question principale pour nous est la différence d'espérance de vie, qui constitue la plus grande des injustices et que nous ne pouvons pas ignorer dans ce débat. Nous retrouverons cette difficulté lorsque nous examinerons la question de la pénibilité. Selon les analyses de l'Institut national d'études démographiques, l'espérance de vie d'un ouvrier dans notre pays cela fait partie de notre histoire collective est inférieure de sept ans à celle d'un ca...
Mais peu importe. Le coeur de votre intervention et c'est ce qui est le plus intéressant porte sur la différence d'espérance de vie et, même si vous avez pris des accents un peu larmoyants, je comprends la démonstration. Personne ne peut être insensible à la question de la différence d'espérance de vie existant entre un ouvrier et un cadre. Je vous ferai simplement remarquer que, dans la réforme proposée, il y a une manière assez simple de tenir compte des différences d'espérance de vie : par le biais du dispositif « ...
Pour vraiment tenir compte de la différence d'espérance de vie des ouvriers par rapport aux autres travailleurs, il faut tenir compte également du fait qu'ils commencent généralement à travailleur plus tôt et donc voter le dispositif carrières longues qui leur est bénéfique. Vous n'avez pas été au premier rendez-vous de ce dispositif. Je crains fort que vous ne le soyez pas non plus au deuxième que le Gouvernement va vous proposer. (Applaudissements s...
Je tiens à attirer l'attention de l'assemblée, sans esprit polémique ni intention d'argumenter dans un sens ou dans l'autre, sur la question de l'espérance de vie. Je veux simplement rappeler que l'espérance de vie de chaque individu est multi-factorielle et que le travail est relativement mineur par rapport aux autres éléments notamment d'ordre génétique, environnemental ou tenant aux habitudes de vie qui entrent en jeu. Je veux également souligner le danger qu'il y a de catégoriser des professions en laissant entendre que les personnes bénéficia...
...s du tout prise en compte, même pas la pénibilité qui a pu se manifester par le développement d'un certain nombre de maladies ; c'est seulement un possible accident qui est pris en compte. Vous n'avez donc pas du tout réglé la question de la pénibilité. Par ailleurs, je vous ai entendu, monsieur Léonetti, évoquer votre métier et les gardes de nuit, forme certaine de pénibilité, et indiquer que l'espérance de vie était plus élevée pour certains métiers, comme celui des maîtres d'école. Vous avez estimé que les personnes exerçant ces métiers devraient donc cotiser plus longtemps. Nous n'abordons pas du tout les choses dans cet esprit. Nous voulons, pour notre part, que cette réforme, nécessaire, soit juste et que l'effort soit équitablement réparti, mais, lorsque nous indiquons que les revenus du c...
je suis, pour ma part, assez réservé. Nous y reviendrons lorsque nous débattrons de la pénibilité, mais tout de même ! M. Leonetti a voulu démontrer, s'agissant de l'état de santé des salariés, et ce en dépit des travaux de l'INED, qu'on ne pouvait privilégier le lien entre activité professionnelle et espérance de vie, mais qu'il convenait de s'intéresser aux conditions de vie. Nous sommes près de la ligne jaune ! Décidément, on entend parfois des discours qui appartiennent à une histoire sociale que je croyais révolue à droite au temps où certains s'opposaient aux congés payés parce qu'ils ne savaient pas très bien quel usage en feraient les ouvriers
Je le pense très honnêtement, le discours selon lequel le mode de vie justifie probablement une espérance de vie différente est difficilement acceptable. Je vous le dis comme je l'ai ressenti. Nous aurons ce débat lorsque nous aborderons la pénibilité. Je tiens simplement à préciser à ce stade qu'il n'est pas évident d'appliquer automatiquement le décalage. Nous souhaitons, pour notre part, nous en tenir au droit positif. Puisque, à vous entendre exception faite de l'intervention de M. le ministr...
...n état des lieux s'agissant des carrières longues. On l'a dit tout à l'heure, de nombreux Français travaillent ou vont travailler tôt et longtemps. La possibilité de prendre sa retraite, après avoir cotisé suffisamment longtemps, pour profiter de la vie à venir est tout de même un principe de justice. M. Vidalies a particulièrement insisté sur ce point. Nous avons également évoqué précédemment l'espérance de vie. Si l'espérance de vie à la naissance et l'espérance de vie à soixante ans progressent, reconnaissons que l'espérance de vie, qui plus est en bonne santé, après soixante ans est plus courte. Notre collègue Mallot a rappelé tout à l'heure que l'espérance de vie pour un homme est actuellement de soixante-trois ans. Cela signifie qu'en moyenne, à partir de cet âge, surviennent souvent de grav...