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Vous répondez, monsieur le rapporteur, que seule la part de l'élève décrocheur, calculée au prorata, est suspendue.
Mais qui croira que la perte de cette seule part n'est pas dramatique pour une famille modeste qui ne perçoit que le SMIC ou les minima sociaux ?
Par cette mesure, vous créez une « responsabilité familiale collective » contraire au principe même du droit social.
Le jeune décrocheur lui-même, orienté, après un ou deux redoublements, dans une filière professionnelle qu'il n'a pas choisie, dont on lui dit quotidiennement qu'elle ne débouche que sur le chômage ou les petits boulots, est-il responsable d'une démotivation qui le pousse à l'absentéisme ? Il y a bien d'autres moyens, monsieur le rapporteur, mo...
Je vais vous le dire. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Vous êtes-vous demandé pourquoi on ne rencontre jamais les parents des décrocheurs lors des réunions entre parents et professeurs ? Car c'est un fait, on ne les rencontre jamais, à moins d'aller, comme le font la plupart des enseignants, qui se donnent corps et âme à leur métier
Les enseignants apprécieront vos remarques comme il se doit (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), eux qui se rendent dans les familles pour aller chercher les élèves et les convaincre de retourner à l'école ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Ce n'est certainement pas en supprimant les allocations familiales que vous arriverez à quoi que ce soit. Vous liez la suppression des allocations familiales à votre contrat de responsabilité parentale. Mais comment faire croire aux familles qu'il peut exister un véritable contrat ce mot a tout de même un sens ! alors que vous les menacez ...
Je vais le faire, en vous citant le bulletin d'avril 2010 de l'Inspection académique du Nord, consacré justement au décrochage scolaire : « Le décrochage génère des dégâts humains et sociaux considérables. Il interroge l'institution scolaire dans ses missions essentielles ( ) L'Éducation nationale, quant à elle, ne peut pas dissocier le traitem...
Les principes mis en avant par l'Académie de Lille, qui a passé un contrat de partenariat avec la région Nord-Pas-de-Calais pour lutter contre le décrochage et l'absentéisme, sont simples. Il s'agit d'abord du dépistage précoce des difficultés de langage, notamment à l'école maternelle. Or, à qui allez-vous faire croire que vous n'êtes pas en ...
Cela figure noir sur blanc dans les instructions que M. le ministre a adressées aux recteurs ! Lisez-les ! Vous remettez systématiquement en cause la scolarité précoce et supprimez les postes de psychologues, d'assistances sociales et d'orthophonistes, considérés comme des variables d'ajustement.
Est-ce ainsi que vous défendez l'institution scolaire ? La deuxième préconisation du bulletin de l'Académie de Lille consiste en un suivi individuel des élèves. Quand vous évoquez la « personnalisation », monsieur le ministre, nous sommes d'accord, mais quelle est la réalité de votre politique en matière d'individualisation des parcours ? Vos ...
Quant à l'éducation prioritaire, ce n'est plus qu'un slogan, alors qu'elle devrait être une grande priorité, comme le suggère là encore le rapport de la Cour des comptes. En ce qui concerne l'aide personnalisée, vous savez très bien, monsieur le ministre, que cela ne marche pas pour ceux qui décrochent. Alors qu'ils ont déjà eu six heures de c...
Je ne sais pas sur quel terrain vous allez, monsieur Fourgous ! Troisième préconisation : il faut des enseignants bénéficiant d'une solide formation pédagogique, notamment dans l'enseignement élémentaire. Or, à la rentrée prochaine, de jeunes enseignants, tout droit sortis de l'université, seront plongés dans les classes les plus difficiles, s...
La tonalité que vous donnez au débat montre la réalité de l'objectif que vous poursuivez avec cette proposition de loi. Monsieur le ministre, votre attitude me rappelle cruellement les états généraux sur la violence scolaire, par ailleurs passionnants, que vous avez clôturés par un discours en totale contradiction avec ses prescriptions.
Votre deuxième réponse à l'absentéisme est tout aussi inefficace, elle est même dangereuse puisqu'il s'agit de suspendre et de supprimer les allocations familiales.
Cela va plonger les familles déjà en difficulté dans une détresse plus profonde encore. C'est sans doute ce qui justifie le manque de fougue de Mme la présidente de la commission tout à l'heure. Contrairement à ce que vous prétendez, cela va creuser davantage encore le fossé entre ces familles et l'école,...
..alors qu'il faut, au contraire, les amener à renouer les liens avec les enseignants et l'institution scolaire en général. L'école, ce n'est pas un endroit comme un autre. Outre le lieu de transmission des savoirs, c'est aussi celui de l'apprentissage du vivre ensemble, de la démocratie vivante au quotidien, et ce dès le plus jeune âge.
C'est l'espace qui doit rassurer l'élève parce qu'il prend conscience que c'est là que les enseignants, les parents, mais aussi les associations qui, au passage, sont en grande difficulté compte tenu de l'asphyxie que vous provoquez, se retrouvent. L'école, c'est le lieu privilégié où l'élève prend conscience que toute une société se mobilise p...
Vous dites dans votre rapport que, souvent, les décrocheurs ont eu eux-mêmes des parents en échec scolaire. Voilà ce qu'il faut combattre et non punir ! Les réponses à l'absentéisme scolaire sont multiples, et vous l'avez dit. Pour notre part, nous essayons de faire des propositions. ( « Ah ! sur les bancs du groupe UMP.)
Elles doivent considérer l'élève dans la totalité de sa vie, dans la complexité de son histoire, pour le remettre au centre du système éducatif, comme le disait la très bonne loi de 1989 dont l'auteur était Lionel Jospin. ( « Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.)