La commission a procédé à l'élection de son président.
Il me revient, sans l'avoir sollicité, de présider cette séance dont l'ordre du jour appelle l'élection d'un nouveau président pour notre commission. Nous avons en effet perdu le président Patrick Ollier, pour la bonne cause puisqu'il a été nommé au Gouvernement. Je veux ici lui rendre hommage pour la manière dont il a exercé pendant huit années consécutives sa fonction avec maîtrise, assurance, habileté et impartialité. Les travaux de la commission des affaires économiques ont été de ce fait particulièrement valorisés, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre assemblée. C'est aussi à lui que nous devons le changement d'appellation de la commission, qui a ainsi pu acquérir davantage de lisibilité. Ce n'est pas un hasard si les candidats à sa succession s'inscrivent manifestement dans la continuité de son action.
Conformément à l'usage, et avant de passer à l'enregistrement des candidatures puis au vote, j'invite les deux plus jeunes commissaires présents, M. Sébastien Huyghe et Mme Corinne Erhel, à venir siéger au bureau pour y remplir les fonctions de secrétaires.
Au nom du groupe UMP, je présente la candidature de Serge Poignant, dont tout le monde connaît l'expérience, la disponibilité et la grande implication dans les travaux de la commission au cours de ces dernières années.
Le groupe SRC présente la candidature de François Brottes, dont chacun ici connaît la compétence, la pertinence de son analyse et la capacité d'animation de nos débats.
Je partage tout ce qui a pu être dit sur l'action positive de Patrick Ollier mais il y a encore des choses à faire pour améliorer nos conditions de travail : je pense notamment à une meilleure répartition des missions confiées aux députés au sein de la commission. Ma candidature s'inscrit de ce fait dans une démarche politique : le groupe Nouveau Centre considère que le partage des présidences de commissions n'est pas équitable en l'état. Il est normal que le groupe majoritaire détienne la majorité des postes de responsabilité mais les groupes minoritaires devraient être mieux associés au fonctionnement de l'Assemblée nationale. Un engagement avait été pris en ce sens lors de la réforme du Règlement, qui n'a pas été tenu ; une occasion se présente aujourd'hui à la majorité présidentielle de rétablir un certain équilibre en son sein.
Au-delà de nos désaccords politiques profonds, nous avons apprécié la façon dont Patrick Ollier a su mener les débats au sein de la commission ; c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il était régulièrement réélu à l'unanimité. Le groupe GDR tient cependant à dénoncer le manque de pluralisme dans les différentes instances de l'Assemblée nationale, qu'il s'agisse de son Bureau ou des bureaux de chacune des commissions permanentes. Chaque groupe politique devrait ainsi pouvoir y obtenir une vice-présidence. Comme cela n'est toujours pas le cas, nous souhaitons marquer notre désapprobation en ne participant pas au vote de ce jour.
Il est ensuite procédé au vote par bulletins secrets, ainsi qu'à son dépouillement.
Inscrits : 73
Exprimés : 58
Majorité absolue : 30 voix
François Brottes : 22 voix
Jean Dionis du Séjour : 3 voix
Serge Poignant : 33 voix
M. Serge Poignant, ayant obtenu la majorité absolue au premier tour de scrutin, est proclamé président de la commission des affaires économiques.
Présidence de M. Serge Poignant, président.
Au nom du groupe socialiste, radical et citoyen, je souhaite présenter à Serge Poignant nos félicitations et nos encouragements. Ce qui nous importe avant tout est que le Parlement soit respecté et que le travail en commission, dont l'importance s'est accrue depuis la réforme du Règlement, permette à chacun d'entre nous d'exprimer son point de vue, dans le respect des règles mutuellement acceptées. Nous souhaitons que le nouveau président soit en mesure de faire respecter, non seulement les droits de l'opposition, mais plus généralement les droits du Parlement. Nous ne doutons pas, Monsieur le Président Poignant, que votre expérience et votre connaissance du travail au sein de cette commission vous permettront de travailler en ce sens.
Monsieur le Président, au nom du groupe UMP, je vous adresse toutes nos félicitations. Vous pourrez naturellement compter sur l'entier soutien de notre groupe. A l'instar du groupe SRC, nous serons également attentifs à l'image qui sera donnée de notre commission. Nous vous faisons toute confiance pour mener à bien cette tâche, ainsi que pour faire respecter le vote majoritaire au sein de la commission et, plus généralement, défendre les prérogatives du Parlement. Je tiens enfin à vous adresser tous nos encouragements et à vous dire combien nous sommes heureux de votre élection.
Monsieur le Président, au nom des centristes, je vous adresse également toutes nos félicitations. Le travail que vous avez accompli et les compétences dont vous avez fait montre au sein de la commission constituent à notre sens une garantie de la qualité de votre présidence. Nous vous adressons donc tous nos encouragements. Le travail accompli par Patrick Ollier représente une très bonne base, qui peut toutefois être améliorée. Toutefois, sur le plan politique, nous pensons que cette élection constitue un signal de repli de l'UMP, qui n'est favorable ni au Parlement, ni à la majorité présidentielle.
Mes chers collègues, après avoir salué le doyen d'âge, je souhaiterais – vous le comprendrez – rendre hommage à mon prédécesseur, Patrick Ollier. J'ai travaillé avec lui d'abord au sein de l'opposition puis dans la majorité, principalement en qualité de vice-président de la commission. J'ai beaucoup appris à ses côtés, tant sur le plan de la maîtrise des dossiers qu'en matière de conduite des travaux d'une commission. Je rappelle que, lors de la scission de la commission en deux entités, il a veillé à ce que la commission des affaires économiques conserve des prérogatives étendues.
À l'aune des qualités qui ont été reconnues à notre ancien président, j'ai conscience de relever un défi de taille. Je m'efforcerai d'être à la hauteur de ce bilan. Je tiens également à remercier l'ensemble d'entre vous, tant au sein de la majorité que de l'opposition. Je m'engage à être à votre écoute et à faire en sorte que chacun puisse s'exprimer et participer, s'il le souhaite, aux travaux de la commission. J'ai besoin de vous tous. Je salue les membres du Bureau ainsi que tous ceux qui souhaitent travailler à la réussite de cette commission. À l'instar du Président Ollier, et comme vous en avez émis le souhait, j'aurai à coeur de faire entendre la voix de la commission et, plus largement, de défendre les prérogatives du Parlement. Je ferai le maximum pour être digne de votre confiance. Je suis fier d'occuper la fonction importante que vous avez bien voulu me confier et suis en même temps très conscient de l'ampleur du travail qui m'attend.
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Information relative à la commission