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Interventions sur "climatique" d'Yves Cochet


11 interventions trouvées.

...s plus importantes. La France ne pourrait-elle pas proposer que l'Association pour l'étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel (ASPO), association mondiale en amont du carbone, soit intégrée au GIEC comme groupe de travail ? Cela permettrait aux deux parties de se mettre d'accord sur les chiffres et de proposer des scénarios qui n'encouragent pas les « négateurs » du réchauffement climatique.

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, cette résolution est bienvenue et je félicite mes collègues socialistes de leur initiative. Elle reprend les grandes dates des accords climatiques. De grands objectifs ont été fixés aux horizons 2020 et 2050, mais il y a des objectifs intermédiaires. Les dernières estimations du GIEC prévoient une hausse de 2 degrés, et non de 2 % comme l'avait annoncé le Président de la République il y a un an et demi. Des initiatives locales d'atténuation sont donc essentielles. Bien que ce soit un combat mondial, tout le monde doit y participer. Nous s...

...temps par la psychosociologie marxiste selon laquelle les conditions objectives de notre existence en tant qu'êtres humains sont toujours un peu en avance par rapport aux opinions qui sont partagées entre les gens, c'est-à-dire que l'histoire, et notamment l'histoire biophysique, va beaucoup plus vite que les décisions politiques pour essayer de la rattraper. Certains ont découvert le changement climatique il y a quelques années, d'autres il y a vingt ans, mais voici ce que l'on peut lire aux pages 7 et 8 du livre programme de notre ami René Dumont pour l'élection présidentielle de 1974 : « par épuisement des réserves minérales et pétrolières, par la dégradation poussée des sols, par la pollution devenue insoutenable de l'air et des eaux, des rivières aux littoraux marins, enfin, par une altération...

...is, il était l'oeuvre d'un économiste patenté Nicholas Stern a été chief economist à la Banque mondiale, puis chief economist à la BERD, professeur à la London school of economics et enfin conseiller de Tony Blair. Bref, un économiste reconnu, avec sans doute un petit côté libéral c'était l'époque du New Labour. Or il concluait dans son rapport que si l'on ne faisait rien contre le changement climatique en réduisant notamment les émissions de gaz à effet de serre, cette inaction coûterait beaucoup plus cher que si l'on engageait, par exemple, 1 % du PIB mondial dans les actions d'atténuation, de réduction et d'adaptation. Ce rapport a été longuement discuté : enfin, on avait quelque chose de sérieux. Le 10 mars dernier, le même Nicholas Stern a donné dans un journal une interview en trois parti...

C'est un exercice de réflexion auquel je vous engage, madame la ministre, chers collègues. En gros, cette convention climatique existe depuis 1992. Le sommet prévu l'an prochain sera en fait un « Rio plus 20 ». Par ailleurs, le protocole de Kyoto continuera-t-il d'exister au-delà de 2012 ? Apparemment, vous y travaillez, madame la ministre, mais certains sont plus réticents, parce qu'ils savent ce qu'est la contrainte internationale : certains pays sont fiers et disent qu'ils n'ont pas besoin de tribunaux environnementaux...

Je ne me livrerai pas à une analyse géopolitique. Je dirai simplement que je suis plus pessimiste que vous, monsieur Lalonde, et que mes collègues qui se sont exprimés, alors même qu'aucun d'entre vous ne s'est montré vraiment optimiste. Le changement climatique est incontestablement un thème dont la mode est passée. La raison n'en est pas seulement l'année de la biodiversité ou le net regain du climato-scepticisme outre-Atlantique. Des forces politiques et économiques sont à l'oeuvre. De grands groupes, comme Exxon, ont versé des sommes considérables à des scientifiques ou prétendus tel pour qu'ils expliquent que le changement climatique n'était pas...

...n'est pas suffisamment élevé pour avoir de l'influence sur les émissions des entreprises, et qu'une taxe carbone, dont il conviendrait de préciser les contours, serait sans doute plus efficace. En outre, cette taxe toucherait tout le monde, et pas seulement les entreprises les plus émettrices de CO2. J'ai toujours eu l'impression, en allant dans les COP (Conferences of the Parties), que le monde climatique était en quelque sorte « hémiplégique ». On s'y intéresse à ce que l'on peut appeler l'aval du carbone, c'est-à-dire les émissions de carbone et les éventuels puits de carbone dans les océans, dans les forêts et dans l'atmosphère ce dernier endroit étant le seul à ne pas être saturé , mais on s'interroge rarement sur l'amont du carbone, sur sa source et sur la quantité qu'il peut y en avoir so...

L'époque interglaciaire actuelle porte le nom géologique d'holocène, c'est-à-dire la période la plus récente. Toutefois, le prix Nobel de chimie de 1995, le Néerlandais Paul Crutzen, propose de nommer notre époque l'anthropocène compte tenu de la force tellurique des activités humaines et de leur influence sur la nature, notamment sur l'actuel dérèglement climatique. Le sommet de Copenhague doit donc marquer la fin de l'anthropocène par la signature d'un accord global, juridique et contraignant. Un protocole de Copenhague doit inaugurer une nouvelle ère, celle de la sobriété énergétique et de la solidarité entre le Nord et le Sud. Ce protocole doit contenir, premièrement, un objectif à court terme de décroissance

... avec des critères, des valeurs et des outils intellectuels tout à fait nouveaux. Il me paraît donc vain de prétendre que l'on va retrouver le chemin de la croissance. Nous en avons certes profité depuis soixante ans, mais elle ne cesse de décroître. Il faut à présent s'adapter. Au lendemain de la convention de Rio, le protocole de Kyoto prévoyait deux politiques pour lutter contre le changement climatique. L'une prévoyait la réduction de l'émission des gaz à effet de serre ; l'autre, une adaptation. La première, en effet, ne suffisait pas : il était déjà trop tard pour penser qu'on pourrait éviter un grand choc climatique. Il en va de même pour ce que j'ai nommé la déplétion : il est trop tard pour croire qu'on évitera une vraie récession. Je le regrette, mais c'est par un aveuglement intellectuel...

Je me rallierais volontiers à l'amendement de M. Le Déaut et des membres du groupe socialiste s'ils acceptaient un sous-amendement, qui consiste en un petit ajout. En effet, dire que le changement climatique constitue « le » défi majeur du XXIe siècle, cela implique une sorte d'unicité. Pour ne pas être hémiplégique, je propose d'ajouter les mots : « la déplétion des matières premières ». Ainsi, nous insérerions, avant l'alinéa 1, la phrase suivante : « Le changement climatique et la déplétion des matières premières constituent le défi majeur du XXIe siècle ». Pourquoi ? On peut très bien lutter co...

...externalités : le climat et la biodiversité. Comment calculer ces coûts ? Je ne vais pas vous refaire le coup de l'empreinte, puisque cette question est hélas reportée Mais certaines personnalités éminentes ont tenté de faire ce calcul ; vous connaissez par exemple le rapport Stern, qui, il y a deux ans et demi, s'est proposé d'évaluer le coût éventuel de l'absence d'action contre le changement climatique. Eh bien, sa conclusion est qu'agir maintenant contre le changement climatique est bien moins coûteux que de ne rien faire, car, à long terme, l'inaction entraînera des coûts très élevés. Et l'on ne peut pas reprocher à cet ancien économiste en chef de la Banque mondiale et conseiller du gouvernement britannique de ne pas savoir calculer Il serait donc intéressant d'utiliser les outils qu'il a m...