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Interventions sur "extérieure" de Serge Janquin


4 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, sur quels éléments peut-on juger la politique extérieure de la France ? D'abord sur la clarté des objectifs et la constance, la volonté dont on fait preuve à les poursuivre. Malheureusement, sur ce chapitre, on remarque surtout des renoncements à l'indépendance nationale, des initiatives mal préparées, improvisées et qui dépérissent, l'abandon des valeurs sur lesquelles le candidat Sarkozy s'était engagé et qui se sont perdues dans les contraintes dés...

... l'ingérence, afin d'empêcher l'inacceptable dans les rapports entre les nations, entre les États et leurs peuples. Malgré les promesses du candidat Sarkozy, malgré son choix de vous nommer à ce poste, la ligne qui était la vôtre a été abandonnée. L'aventure du renouvellement de la diplomatie, à laquelle vous avez rêvé, a été délaissée et a fini par sombrer. Tout l'art de la gestion des affaires extérieures de l'État est de tenir des deux conceptions, de construire en permanence leur dépassement et de ne jamais abandonner l'une pour l'autre. Quand François Mitterrand disait que les pacifistes étaient à l'Ouest et les fusées à l'Est, il conjuguait en un raccourci saisissant les deux lignes de force qui soutiennent, depuis le général de Gaulle, la politique étrangère de la France. Au lieu de cela q...

...les ministres, mes chers collègues, étrange débat que celui qui nous rassemble aujourd'hui : bienvenu dans son principe, et en application de la Constitution ; mais surréaliste dans sa référence à l'alinéa 3 de l'article 35 de la Constitution, comme dans ses modalités de préparation et de déroulement. Oui, c'est une bonne chose que le Parlement puisse se prononcer sur les opérations militaires extérieures de la France, comme c'est un droit de contrôle en vigueur dans bien d'autres démocraties. Non, le fondement de l'article 35, alinéa 3, de la Constitution ne me paraît pas recevable : il ne s'agit pas ici d'autoriser la prolongation d'interventions excédant une durée de quatre mois, ou alors c'est encore plus que quatre mois puisque toutes ont été engagées depuis plusieurs années.

...se à jour. Mais pourquoi, alors, avoir exclu de notre examen la plus récente de ces opérations, qui a plus de quatre mois, puisqu'elle a commencé en juin 2008, celle du soutien apporté aux troupes de la République de Djibouti, déployées sur la frontière de l'Érythrée ? Même s'il n'y a pas eu envoi de troupes depuis la métropole, ce sont bien nos troupes positionnées à Djibouti-ville, sur une base extérieure de la France, qui sont engagées, et cela mérite aussi examen. D'où notre préoccupation de voir s'installer une jurisprudence selon laquelle le délai de quatre mois ne serait que très largement indicatif, après le précédent créé aujourd'hui, ce qui reviendrait alors à installer un processus de régularisation législative des actes de l'exécutif en la matière. Pour le groupe SRC, il n 'est pas qu...