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Interventions sur "soixante" de Roland Muzeau


7 interventions trouvées.

... Jacquat ou en horaires décalés concernant de nombreux salariés jeunes ou plus âgés, associé à d'autres formes de pénibilité et développant un impact négatif sur plusieurs dimensions de la santé augmentation du risque de morbi-mortalité cardiovasculaire. Ce même rapport établit clairement, comme nombre d'études, l'existence de milliers de cas de cancers professionnels survenant après l'âge de soixante-cinq ans suite à des expositions aux agents cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques. Je pourrais faire référence à d'autres travaux scientifiques que le rapporteur connaît tous, et le président de la commission encore mieux. Si le Gouvernement feint de les ignorer, c'est tout simplement qu'il ne veut pas approcher la question de la pénibilité autrement que par le biais de l'incapacité, de l'usu...

...vous à asséner, avant de développer les principaux points de votre réforme dont cet allongement de la durée des cotisations. Nous avons bien l'impression que l'idée de vivre mieux est insupportable aux libéraux de tous bords au sein de cet hémicycle et ailleurs, qui ne retiennent que l'idée selon laquelle on doit travailler plus longtemps. Vous souhaitez reporter l'âge de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans parce que nous vivrons plus longtemps même si l'évolution de l'espérance de vie risque de s'infléchir. Mais puisque nous travaillerons ou, devrais-je dire, essaierons de travailler plus longtemps, nous vivrons moins bien quoique vous en disiez. Êtes-vous conscients que, pour la première fois depuis l'instauration de la sécurité sociale, le droit à la retraite auquel pou...

Nous nous opposons fermement à cette violente régression et à quelque aménagement que ce soit. La retraite choisie que vous proposez n'est rien d'autre à nos yeux que le renoncement concret à la retraite à soixante ans.

Ce principe renverrait, qu'on le veuille ou non, à l'établissement d'inégalités sociales entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas se payer la décote de 10 % qui peut se révéler bien supérieure par ailleurs. Notre proposition de loi de financement du droit à la retraite à soixante ans envisage d'autres solutions plus justes, plus équitables, plus humaines et crédibles. Votre fatalisme, monsieur le ministre, est contrarié par le mouvement social qui n'a d'ailleurs pas cours qu'en France. Vous citez l'Europe. Certes. Mais, tous les pays européens menant la même politique, les mêmes décisions donnent les mêmes résultats.

...spagne. En ce moment, un mouvement social d'une très grande ampleur se lève contre les mesures prises par le gouvernement espagnol en matière d'emploi et de retraites et l'histoire dira bien qui a raison et qui a tort. À l'inverse, on trouve des exemples, peu nombreux certes mais qui, moi, me ravissent, comme celui de la Bolivie qui vient de décider que l'âge de départ à la retraite passerait de soixante-quatre à cinquante-huit ans. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Bientôt, l'âge légal de départ à la retraite sera repoussé à soixante-trois ans, soixante-quatre ans, soixante-cinq ans et même, peut-être, soixante-dix. Je ne m'exprime pas à la légère puisque vous avez déjà mis noir sur blanc dans un texte l'âge de soixante-dix ans. Vous l'avez fait dans le PLFSS l'année dernière. Yves Bur et Denis Jacquat étaient les auteurs de l'amendement que vous avez voté, prévoyant la mise à la retraite d'office.

...que vous faites en permanence. Ils sont un atout pour un autre développement de notre société. Ce principe automatique, aveugle, accentue les inégalités entre les retraités : temps de vie à la retraite, montant de pension. Il ne tient absolument pas compte des différences d'espérance de vie marquées selon les catégories socioprofessionnelles, ni des écarts d'espérance de vie en bonne santé après soixante ans, plus sensibles encore. Rappelons encore une fois qu'à soixante ans, un cadre peut espérer vivre sept ans de plus qu'un ouvrier. Rappelons aussi qu'un ouvrier de trente-cinq ans peut aujourd'hui espérer une vie sans incapacité sensorielle ou physique jusqu'à cinquante-neuf ans, alors que cette espérance est de soixante-neuf ans chez les cadres, soit dix ans de plus. Il y a encore beaucoup de...