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Interventions sur "IUFM" de René Couanau


7 interventions trouvées.

Bien sûr, quelques-uns les meilleurs s'en tireront. Il faut aussi prendre en compte la faculté d'adaptation au métier, que chacun connaît. Mais la plupart ne recevront pas cette formation fine de connaissance de l'enfant et des méthodes pédagogiques. Par ailleurs, les IUFM ont-ils un rôle à jouer dans la formation pédagogique des professionnels ? L'université elle-même peut transmettre le savoir, mais ne peut, à elle seule, transmettre la façon de transmettre le savoir. Il faut donc faire appel à des spécialistes. La France serait-elle l'un des seuls pays où l'on n'apprendrait pas aux enseignants à exercer leur métier ? Les IUFM ont bel et bien un rôle à jouer. Peu...

J'ai déposé cet amendement pour les mêmes raisons que celles que j'ai évoquées pour l'ensemble du texte. Était-il vraiment opportun de glisser dans la proposition de loi cet article 2 qui écarte les IUFM de la formation continue ? De même que la formation initiale des enseignants était « justifiée » à la base par le ministère, par l'obole qu'il devait verser à Bercy sous la forme de postes de stagiaires, la formation continue des enseignants suppose il ne faut jamais l'oublier des postes de remplacement. Or, sur quoi a-t-on fait porter l'effort au ministère de l'éducation nationale, ces derni...

L'article 3 supprime le quatrième alinéa de l'article L. 932-3 du code de l'éducation aux termes duquel les professeurs des disciplines technologiques ou générales reçoivent une formation soit dans leurs établissements, soit dans les IUFM. Cela signifie que la formation, après recrutement, y compris dans les IUFM, est bien supprimée ! C'est la preuve par neuf de ce que nous expliquons depuis le début de cette discussion !

Ce texte a pour objectif de supprimer le rôle de l'IUFM, donc l'établissement lui-même. Je demande, en conséquence, la suppression de cet article qui abroge, lui-même, un alinéa d'un article fondamental du code de l'éducation. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Voici ce que je voulais dire : ce que ce texte ne dit pas est plus dangereux que ce qu'il dit. C'est un modèle de non-dit ! On veut cacher le fait qu'il aurait fallu maintenir les 16 000 postes d'enseignants stagiaires pour assurer la formation professionnelle. On les a supprimés, et on se contorsionne pour trouver des compensations ! En outre, le Gouvernement voulait tuer les IUFM. Un bon IUFM est un IUFM mort, comme aurait dit le général Custer s'il avait été ministre de l'éducation nationale. Il bouge encore : il garde un petit rôle. Mais tout est fait pour préparer la disparition des anciennes écoles normales et la suppression de toute formation professionnelle des futurs enseignants. Ce n'est pas admissible ! C'est plus qu'une erreur, c'est une faute.

...du Conseil d'État ? Le rapporteur n'a pas été très clair sur ce point. En réalité, la proposition de loi n'apporte aucune réponse de fond ; du rapport d'information publié il y a quelques semaines, elle ne tire aucune conclusion, sinon pour s'y opposer ! Tout cela est ubuesque. Contrairement à ce que l'on prétend, ce texte ne doit rien à l'improvisation : il traduit une volonté de supprimer les IUFM à défaut de pouvoir les réformer , au profit d'une formation purement universitaire, et ce au mépris de tous les acquis de la science pédagogique.

Qu'il faille réformer les IUFM, tout le monde en est d'accord. Mais ce texte vise purement et simplement à les supprimer. Cette solution est peut-être politiquement plus simple, mais je ne l'approuve pas. La suppression du mot « continue », proposée à l'alinéa 3, ne règle rien puisque le texte ne définit pas le rôle exact des IUFM, ou de ce qu'il en restera, dans la formation des maîtres. Bref, le texte détricote un système s...