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La mission bipartisane d'information et d'évaluation de l'opération militaire française en Afghanistan correspondait à une demande que j'avais formulée dès le printemps 2008, sachant combien la situation là-bas était difficile. L'embuscade d'Ouzbine ainsi que notre vote du 22 septembre décidant de maintenir nos forces sur ce théâtre ont finalement conduit à sa création. Depuis, les choses ont évolué, puisqu'à la suite de nos travaux et de la nomination de Richard Holbrooke...
Le transfert de la sécurité de Kaboul aux forces afghanes est positif et va permettre de libérer des militaires français qui pourront intervenir dans les zones les plus difficiles et renforceront le dispositif dans la vallée de la Kapisa. La politique américaine s'est infléchie dans ses principes avec l'acceptation de la stratégie intégrée. Son application reste pourtant délicate, ne serait-ce qu'en raison de la multiplication des acteurs américains qui interviennent en Afghanistan. Quoiqu'il en soit, il...
Il n'y aura pas d'opération militaire occidentale au Pakistan. Par contre, il faut aider l'État pakistanais à reprendre le contrôle du pays. Jusqu'à présent, toutes les stratégies occidentales pour endiguer la production et le trafic de drogue en Afghanistan ont échoué, mais elles ont réussi en Asie du sud-est car elles ont engagé un véritable changement économique. Il faut avant tout donner aux paysans les moyens de stocker, de con...
... véritables professeurs et proviseurs, prêts à rester sur place pendant deux ou trois ans. Cela est plus utile que des missions ponctuelles. Xavier Darcos est d'accord pour mobiliser des personnels : encore faut-il trouver des volontaires adaptés à ces missions. Pour l'instant, nous avons seulement quelques jeunes volontaires. En réponse à Yves Fromion, dont je partage l'avis, je précise que nos militaires sur place font déjà un travail remarquable, avec peu d'argent. Nous allons renforcer les aides. J'ai récemment vu sur notre base de Nijrab des gens faire la queue avec un ticket pour se faire soigner, ce qui montre que nos militaires sont acceptés dans cette zone. S'agissant des questions soulevées par Jean-Claude Viollet, je n'ai pas de solution de court terme au problème de la corruption : je...
Le problème de la drogue se situe principalement au sud du pays. Les États-Unis axent l'essentiel de leur effort dans cette zone. Cela inquiète autant les militaires britanniques que les français. Je rappelle que les États-Unis auront bientôt sur place 60 000 hommes (au lieu de 30 000), contre 30 000 pour les autres pays. Les militaires français représenteront seulement 6 % de la force américaine : il est difficile dans ces conditions de peser dans les discussions que nous avons avec les États-Unis. Nous réfléchissons en tout cas à un changement de modèle éc...
avec un texte qui reprendra les points sur lesquels nous sommes tous d'accord. Faute de quoi, nous, à l'UMP, nous déposerons une proposition de loi formalisant ce consensus. Séparons le civil du militaire, essayons de mettre au point quelque chose qui fonctionne sur le plan juridique et en termes d'indemnisation !
...lement est associé à la décision de maintenir une opération extérieure. Les parlementaires en sont donc les coresponsables. C'est dans ce contexte qu'il fallait instituer cette mission d'information. Au cours de ce premier séjour en Afghanistan, nous n'avons pas eu le temps d'aborder les questions liées à la drogue ni de travailler sur la situation économique ou de balayer l'ensemble des aspects militaires. Le temps a manqué, par exemple, pour effectuer un déplacement en Surobi. Ces points seront l'objet d'étapes ultérieures. Au cours de ce séjour, nous avons pu nous féliciter de l'accueil qui nous a été réservé par les instances diplomatiques et militaires. Tous les éléments d'information souhaités nous ont été transmis. En revanche, de retour en France, nous éprouvons les plus grandes difficult...
Pour être tout à fait complet, de nombreux responsables militaires sont opposés au déclenchement d'initiatives volontaristes de peur de provoquer des réactions hostiles parmi la population dans leurs zones de déploiement.
...titre personnel, qu'un changement de la culture de commandement dans notre armée est indispensable, car nous ne sommes pas dans le cadre d'une opération extérieure (OPEX) classique. En outre, il faut se donner les moyens d'agir dans la durée et donc, peut-être, de revoir le rythme des relèves. Si l'on souhaite pouvoir fidéliser les populations autour d'une base avancée et mener des actions civilo-militaires, les unités doivent rester en place plus longtemps afin que les responsables demeurent identifiables.
Je confirme que les chasseurs vont arriver au moment où la pression militaire va baisser. Mais il faut bien voir que les forces de combat françaises, soit 700 hommes, sont une toute petite part des effectifs déployés sur place, soit 60 000 soldats, dont 30 000 ou 40 000 font la guerre. Ces effectifs vont encore être renforcés par 20 000 à 30 000 soldats américains venant d'Irak. Face à cela, la présence française est très limitée.
...as et qu'il avait bien l'intention de la remettre à plat. C'est une bonne nouvelle, parce que cela fait longtemps qu'elle ne fonctionne pas : le général Jones disait la même chose en quittant son poste de SACEUR. Les Français seront-ils associés à cette réflexion ? Allez-vous déléguer des officiers auprès du général Petraeus, afin qu'ils contribuent à redéfinir une stratégie, du moins sur le plan militaire ? Par ailleurs, mille autres questions se posent sur la partie civile des opérations, sur la drogue, sur le rôle du Pakistan, etc. Mais dans l'immédiat, j'aimerais avoir votre avis sur ces deux aspects.
...as et qu'il avait bien l'intention de la remettre à plat. C'est une bonne nouvelle, parce que cela fait longtemps qu'elle ne fonctionne pas : le général Jones disait la même chose en quittant son poste de SACEUR. Les Français seront-ils associés à cette réflexion ? Allez-vous déléguer des officiers auprès du général Petraeus, afin qu'ils contribuent à redéfinir une stratégie, du moins sur le plan militaire ? Par ailleurs, mille autres questions se posent sur la partie civile des opérations, sur la drogue, sur le rôle du Pakistan, etc. Mais dans l'immédiat, j'aimerais avoir votre avis sur ces deux aspects.