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Monsieur le ministre, permettez-moi, en préambule, de déplorer que Mme Nathalie Kosciusko-Morizet ait déserté ce débat qui relève de son ministère. Elle a, semble-t-il, préféré se consacrer à une tâche moins noble mais d'une urgente nécessité en cette période de forte migration des électeurs UMP : la chasse aux voix. (Sourires.) Cette démission lui évite également d'avoir à cautionner les annonces électorales du candidat Sarkozy, qui sont en rupture totale avec la gouvernance du Grenelle et la table ronde consacrée à la chasse. De fait, ces décisions, prises au débotté, ne servent personne : ni la grande majorité des chasseurs qui, au final, n'y gagnent que très peu de chose ,
ni l'image de la chasse que les chasseurs s'efforcent d'améliorer depuis des années , ni le regard des citoyens sur la politique. Que penser, dans ce cas comme dans bien d'autres, des pratiques d'un Président qui, d'un côté, supprime unilatéralement le moratoire sur des espèces qui faisait partie d'un accord signé lors de la table ronde consacrée à la chasse en 2008 et, de l'autre, prône, en tant que candidat, la co...
fréquentent les chasseurs savent que la majorité d'entre eux pratiquent une activité cynégétique raisonnée et respectueuse des espèces. Ce qu'ils veulent, c'est de la morale, de l'éthique et des règles pour sanctionner la minorité de viandards qui déshonorent encore ce loisir.
Pour ce qui est de cette proposition de loi, si j'adoptais un langage familier, je dirais qu'elle ne mange pas de pain. On ne peut, en effet, que souscrire au principe selon lequel le chasseur est un défenseur de la nature et un acteur de la gestion équilibrée des écosystèmes, pour autant que les comportements soient à la hauteur de l'engagement pris. Mais tel est souvent le cas, et la vérité doit obliger ses adversaires à reconnaître que, si le chasseur n'était pas là, en particulier dans les zones humides, les forêts et les régions en déprise agricole, une partie de la faune sensib...
Pour l'avoir évoqué lors de mon intervention devant les chasseurs de Gironde qui tenaient congrès ce week-end dans ma circonscription, j'ai cru comprendre que la proposition de loi sur la chasse dont nous débattons aujourd'hui n'était pas forcément plébiscitée par certaines instances, d'autant qu'elle se télescope avec un autre texte, en débat au Sénat, qui semblerait avoir davantage les faveurs des intéressés. De là à en déduire que nous sommes les acteurs...
il n'y a qu'un pas, que je ne franchirai pas, bien entendu ! (Sourires.) Il est vrai, cependant, que la droite a encore un peu trop tendance à considérer les activités cynégétiques comme, si j'ose dire, sa chasse gardée. J'ai pu le vérifier récemment, lors d'une réunion du groupe d'études sur la chasse, où le tout nouveau président de la Fédération nationale des chasseurs, Bernard Baudin, nous délivrait des messages de stratégie politicienne, se croyant innocemment dans une réunion de l'UMP ! (Rires sur les bancs du groupe SRC.)
J'ai dû lui rappeler le pluralisme du groupe d'études sur la chasse, où des élus de la France rurale profonde dont je suis ont tout naturellement découvert pour leurs seize ans, dans leur corbeille d'anniversaire, leur permis de chasse et leur tout premier fusil.
Pour en finir avec les questions de forme, j'ai pu aussi constater, lors des quelques auditions préalables auxquelles j'ai participé, qu'elles étaient sous le contrôle d'un gardien du temple cynégétique de poids. Mais, au bout du compte, ce dont nous débattons aujourd'hui, et ce qui intéresse les chasseurs de nos campagnes, c'est le fond. À cet égard, il faut saisir toutes les opportunités qui nous sont offertes de faire évoluer la pratique de la chasse. De stricte prédation quand elle était encore alimentaire, elle est devenue de plus en plus régulatrice, dans le sens où elle est aujourd'hui fort utile pour contenir la tendance invasive de certaines espèces qui n'ont plus de prédateur naturel. ...
Comme M. Vézinhet, je suis parvenu à faire travailler ensemble la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et la fédération départementale des chasseurs sur la préfiguration d'un parc ornithologique ainsi que sur l'élaboration d'un document d'objectifs (DOCOB) Natura 2000, et le résultat a été extrêmement intéressant. Je suis donc d'accord avec M. Chassaigne : pourquoi la Fédération nationale des chasseurs ne serait-elle pas associée à d'autres démarches de défense de l'environnement avec les associations concernées ? Sortir la chasse du ghett...
L'article 10 dispose qu'est puni le fait de chasser sur le terrain d'autrui sans son consentement : la règle des 150 mètres de distance est-elle maintenue ?
L'article 18 évoque la délivrance de cartes de chasse temporaire : qu'apporte cette disposition par rapport aux cartes journalières appelées parfois « cartes d'ami » - que délivrent nombre d'ACCA ?