6 interventions trouvées.
J'apporte mon soutien à l'amendement de Jacques Myard. Comme lui, nous sommes les uns et les autres attachés à la laïcité. Son idée est intéressante, et je suis certain que nous en débattrons dans le cadre du groupe d'études qui vient enfin d'être créé. Le débat qui nous réunit aujourd'hui sur le voile intégral montre bien, même si nous partageons tous et toutes les valeurs importantes qui ont fondé notre République, que la laïcité doit être défendue un peu plus chaque jour, par tous les moyens et avec force. À terme, il serait bon que nous puissions créer une journée de célébration de la laïcité. Que cette disposition soit du domaine législatif ou réglementaire, nous l'apprécierons, et nous t...
...i. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.) Mes chers collègues, nous nous apprêtons à voter une proposition de résolution qui comporte une signification symbolique très forte. Elle nous invite à réaffirmer notre attachement aux valeurs fondamentales de la République face au développement de pratiques radicales qui y portent atteinte. Je fais ici référence à la pratique du port du voile intégral, perçue par de nombreux citoyens comme contraire aux valeurs essentielles de la République. L'examen de cette proposition de résolution s'inscrit dans le cadre des discussions initiées depuis la création de la mission d'information sur la pratique du port du voile intégral sur notre territoire national. Ce débat fut marqué par des échanges fructueux, qui ont démontré qu'il transcendait ...
...s valeurs républicaines. L'attitude victimaire est une réalité que nous rencontrons souvent : les jeunes, particulièrement, considèrent qu'ils sont victimes de principes républicains dévoyés et souffrent parfois du comportement d'une partie de la population à leur égard. Vous voulez les amener à une attitude de citoyens responsables : c'est un chantier que nous devons ouvrir ensemble. Le port du voile intégral n'est pas le seul problème auquel nous sommes confrontés. Des pressions s'exercent aussi lors des consultations dans les hôpitaux sur la composition des menus de cantine scolaire, l'ouverture de créneaux non mixtes dans les piscines. Considérez-vous que, par ces revendications, une partie de la société teste la République française et qu'en retour, notre réponse doive être ferme ?
En tant que professionnel du droit, regarderiez-vous comme une bonne chose le fait de légiférer pour dire que « nul ne peut être contraint à porter le voile intégral », alors que cela ne réglerait qu'une partie du problème ? Nous sommes confrontés à des difficultés dans les hôpitaux publics, dans les bibliothèques, pour l'exercice de loisirs sportifs Une loi à caractère très spécifique étant souvent une mauvaise loi, ne faudrait-il pas, plutôt que de répondre uniquement à la question qui nous occupe, essayer d'élargir le débat ?
Il est toujours très intéressant de vous écouter ou de vous lire. Si vous êtes très clair sur le fondement concevable, vous manquez de précision sur la question de la sanction. Ne faut-il pas réfléchir à des sanctions plus fortes, et qui soient liées ? Que le juge devra-t-il répondre à une femme qui dénoncera le fait que son mari la contraint à porter le voile intégral ? Par ailleurs, vous avez participé à une mission de conseil pour la rédaction de la constitution afghane : le principe d'égalité entre les hommes et les femmes y figure-t-il ?
Pour faire écho aux remarques de Mme Poletti, j'observe que, lorsque des problèmes se posent à l'hôpital, que des municipalités se voient demander des créneaux horaires réservés aux femmes à la piscine ou qu'il est question du port du voile intégral, ce sont les femmes qui sont concernées, même si cela cache d'autres phénomènes. Considérez-vous que ces trois problèmes très différents ont la même origine ?