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Interventions sur "OTAN" de Nicolas Dupont-Aignan


10 interventions trouvées.

...anc, à savoir mettre l'accent sur le renseignement, les satellites ou les enjeux stratégiques. Le glaive est toujours préférable au bouclier, surtout dans un cadre budgétaire contraint. D'autant que si l'on chiffre le besoin de financement à 2,5 milliards d'euros aujourd'hui, il est possible que le solde s'élève in fine à 4 voire 5 milliards d'euros dans un dizaine d'années. En ce qui concerne l'OTAN, vous semblez préconiser pour la France un simple rang de sous-traitant privilégié, à l'image du Royaume-Uni, qui fournit des « briques » technologiques et apporte un financement limité. De ce point de vue, nous verrons lors du prochain sommet de Lisbonne si le retour de la France dans les structures de commandement intégré a été payant. Considérez-vous que les États-Unis ont véritablement intér...

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, permettez-moi d'associer à mon propos François-Xavier Villain, député maire de Cambrai. Ce retour dans le commandement militaire intégré de l'OTAN nous paraît incongru et dangereux. Incongru, d'abord, car personne ne le demandait, pas même les États-Unis.

...ur l'ombre. Mais cette fameuse différence, cette certaine idée de la France que tous les Présidents de la République successifs ont su, à leur façon, incarner, Nicolas Sarkozy y tient-il vraiment ? L'évolution de notre politique étrangère au cours des deux dernières années permet d'en douter. La jachère aggravée de la francophonie, l'engagement dans le bourbier afghan, ce retour précipité dans l'OTAN, forment un tout. D'ailleurs, le Président ne s'en cache pas, en ne cessant d'affirmer son « appartenance au camp occidental ». Pourtant la France pourrait parfaitement être solidaire des États-Unis sans épouser obligatoirement en toutes circonstances leur lecture du monde. Le retour dans le commandement militaire intégré est, à cet égard, un contresens historique majeur. Loin de moi l'idée, con...

Messieurs les ministres, j'ai écouté avec attention vos interventions et je suis assez perplexe. D'abord, comme l'a dit M. Loncle, je ne vois pas en quoi le fait d'être membre de l'Alliance atlantique interdirait de réfléchir. Je suis stupéfait que le Gouvernement s'engage à réintégrer le commandement militaire intégré de l'OTAN en repoussant à plus tard la réflexion sur l'avenir de l'Alliance. Dès lors, on donne tout sans rien obtenir. Comme l'a dit Alain Juppé, c'est un marché de dupes ! S'agissant notamment de l'Europe de la défense, sa mise sous tutelle n'incitera certainement pas les pays qui n'investissent pas dans leur défense à le faire, bien au contraire. J'ai également été surpris de n'entendre nulle mention d...

Messieurs les ministres, j'ai écouté avec attention vos interventions et je suis assez perplexe. D'abord, comme l'a dit M. Loncle, je ne vois pas en quoi le fait d'être membre de l'Alliance atlantique interdirait de réfléchir. Je suis stupéfait que le Gouvernement s'engage à réintégrer le commandement militaire intégré de l'OTAN en repoussant à plus tard la réflexion sur l'avenir de l'Alliance. Dès lors, on donne tout sans rien obtenir. Comme l'a dit Alain Juppé, c'est un marché de dupes ! S'agissant notamment de l'Europe de la défense, sa mise sous tutelle n'incitera certainement pas les pays qui n'investissent pas dans leur défense à le faire, bien au contraire. J'ai également été surpris de n'entendre nulle mention d...

...s. Comme si, en vérité, on avait demandé aux rédacteurs d'aboutir, au mépris d'un minimum de cohérence intellectuelle, à des décisions déjà prises, qui obéissent à d'autres contraintes, notamment financières ou idéologiques. Permettez-moi d'insister ainsi sur deux contradictions majeures de ce Livre Blanc, un peu schizophrène : la réduction du format de nos armées tout d'abord, le retour dans l'OTAN ensuite. Comment pouvez-vous prétendre affronter les nouvelles menaces en réduisant à ce point le format de nos armées, déjà sérieusement rétréci depuis 1994 ? Oui à la rationalisation ! Oui à la polyvalence ! Oui à la concentration des bases ! Mais non à une réduction qui, quoi que vous en disiez, ne touchera pas seulement les forces de soutien, mais aussi et surtout les trois armes, qui ne po...

...fectifs, les difficultés à renouveler le matériel. En vérité, vous proposez à la France de passer, pour sa défense, d'un contrat d'assurance tous risques à une assurance au tiers. C'est un choix que vous n'avez pas le droit de dissimuler à la nation. Dans ces conditions, on comprend mieux la précipitation avec laquelle le Président de la République veut réintégrer la France dans l'OTAN. Ce retour n'est en rien insignifiant, comme vous voulez le faire croire. Tout d'abord, il ne se fait pas dans de bonnes conditions, puisque vous l'annoncez comme quasi inéluctable alors même que la France et l'Europe n'ont obtenu aucune contrepartie réelle. Au moins Jacques Chirac, lorsqu'il avait cédé un temps à la tentation de l'alignement, avant de se raviser au moment de la guerre d'Irak, ...

Concrètement, nous entrons dans l'OTAN pour jouer le rôle de second derrière la Grande-Bretagne, qui, elle, a décidé de se donner les moyens pour assurer le leadership. Nous commettons ce faisant un contresens historique total dans la mesure où la position de la Grande-Bretagne, au coeur de l'alliance euro-atlantique, correspond à son intérêt et à sa personnalité, alors que, pour notre part, cela rompt avec quarante ans d'indépendanc...

...s que la France avait sa propre partition à jouer dans ce monde multipolaire. Au moment où les faits lui donnent raison, vous privez la France de sa marge de manoeuvre. J'en veux pour preuve l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, annoncé comme par hasard devant le Parlement britannique, puis, à nouveau, au sommet de Bucarest. Ce qui prouve bien qu'il y a un lien entre le retour dans l'OTAN et l'inflexion de la politique étrangère du Président de la République. Vous le faites, et c'est bien là la raison fondamentale, pour des raisons financières mais aussi idéologiques. Votre prétendue modernisation est en fait une normalisation qui réjouit tous ceux qui n'ont jamais adhéré à cette politique qui s'adressait au monde plutôt qu'à un camp et ses intérêts ! Politique, je vous le rappe...

...de. En vérité, derrière les grandes envolées qui cherchent à masquer la réduction du format de nos armées, les économies budgétaires et l'alignement sur les États- Unis, nous n'aurons ni la défense autonome construite par le général de Gaulle, ni la défense européenne souhaitée par François Mitterrand, mais une sorte de CED au rabais et sans le nom, sous commandement américain dans le cadre de l'OTAN. Vous invoquez parfois de Gaulle, mais c'est pour couvrir une politique à la Pleven. Vous ne jurez que par les États-Unis et l'OTAN, mais comme les Français rejettent massivement cette politique de soumission et d'alignement, vous n'avez même pas le courage de l'assumer devant eux clairement. Mais n'imaginez pas qu'ils seront dupes. Ils vous jugeront durement si vous poursuivez cette politique !...