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Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, le sujet qui nous réunit aujourd'hui est un sujet profondément régalien. Il touche à l'indépendance de la nation française, puisque la dissuasion vise à défendre les intérêts vitaux et ultimes de la nation, donc du peuple français souverain. Il me paraît utile de rappeler que l'accord ne concerne ni le nombre de têtes, ni leur furtivité éventuelle, ni des opérations d'explosions nucléaires désormais révolues, mais bien une collaboration technologique aujourd'hui nécessaire pour nous permettre de continuer à disposer d'une dissuasion crédi...
...dre garde à ne pas prêter une oreille trop attentive aux sirènes d'outre-Atlantique qui voudraient nous imposer une vision hégémonique du monde : en élevant le plus haut possible le niveau technologique des armements, les États-Unis d'Amérique certes un grand pays et un grand peuple se présentent quelquefois comme les seuls fondés à posséder l'arme souveraine et politique majeure, à savoir la dissuasion, associée à des armes de haute technologie. Il me paraissait nécessaire de faire ces quelques réserves et rappels relatifs à la dissuasion et à l'indépendance nationale et la souveraineté qu'elle permet de garantir. Cela étant, nous, gaullistes, voterons ce texte en restant vigilants sur l'effort budgétaire que la Nation doit accomplir afin de doter sa défense des outils que j'ai cités, notammen...
En dépit de certains fantasmes, le traité ne vise absolument pas le nombre de têtes nucléaires, ni leur arrangement dans les missiles embarqués sur nos sous-marins nucléaires lanceurs engins, ni leur furtivité. Je tiens par ailleurs à rappeler avec force que la France est le seul pays européen totalement autonome en matière de dissuasion. Celle-ci ne peut pas se partager avec un autre pays car elle relève de la responsabilité ultime du chef de l'État.
Il me semble que les Britanniques sont en train d'abandonner leur dissuasion nucléaire qui n'est plus assurée que par trois sous-marins, ce qui est insuffisant.
... dans lequel les États-Unis dépensent plus de 10 milliards d'euros depuis des années, tandis que le Japon, inquiet de ses alliances à terme, investit dans deux destroyers supplémentaires et augmente le nombre de ses missiles Patriots. Ce domaine, qui a de fortes implications sur les positions diplomatiques et géostratégiques des États, est celui de la défense antimissile balistique. Attachée à la dissuasion et à son indépendance depuis le général de Gaulle, la France a su rappeler sa position. Néanmoins, j'ai entendu le mot de « territoire » et non celui de « théâtre ». Êtes-vous bien attaché à une défense de théâtre, et non de territoire ?
... Fédération de Russie, qui est, ne l'oublions pas, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme. De plus, ce pays qui ne pourra abandonner son système de missiles est confronté au problème de changement de surface de ses missiles sur ses bâtiments de la classe Typhon et au maintien de sa flotte de bombardiers stratégiques. Par ailleurs, l'Iran, dont je pense qu'il aura une capacité de dissuasion, ne constitue pas vraiment une menace. En revanche, votre exposé n'évoque pas l'avenir de l'Afrique du Nord, ni le Japon, qui dispose de la deuxième flotte de surface et du système américain Aegis. Je rappelle qu'un bateau antimissile fait partie du territoire national de l'État auquel il appartient. Sur le plan militaire, la question est de savoir ce que l'on met dans le vecteur : ce peut être ...