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Interventions sur "pôle" de Monique Iborra


8 interventions trouvées.

...plus en raison de leur trop grand décalage avec ce qu'ils vivent au quotidien, nous devons, en responsabilité, émettre un avis sur le projet de loi de finances pour 2010. Des outils ont été mis en place, d'autres annoncés. Sont-ils efficaces, novateurs ? Pouvons-nous honnêtement en tirer un premier bilan ? On nous disait que l'accès et le retour à l'emploi seraient facilités avec la création de Pôle emploi. Personne ne peut aujourd'hui sérieusement soutenir cette opinion. Il suffit de se déplacer et d'écouter : la récente grève massive des agents de Pôle emploi montre dans quelle détresse psychologique se trouvent aujourd'hui la majorité d'entre eux. Quant aux maisons de l'emploi, Mme Dalloz et Mme Brunel devraient se mettre d'accord. Si Mme Dalloz en est une fervente défenseure,

...eau, donc, ni de spectaculaire dans la mise en place de ces outils. S'agissant des salariés, nous attendons toujours la réalisation effective de la sécurisation des parcours. Concernant le FISO, nous notons que c'est finalement avec les fonds des partenaires sociaux que vous financez en grande partie les politiques de l'État. Nous attendons toujours, malgré les pressions incroyables exercées sur Pôle emploi et les missions locales, que les jeunes bénéficient des contrats d'accompagnement-formation à des métiers dits porteurs. En Midi-Pyrénées, 1 896 jeunes devraient entrer dans ce dispositif avant la fin de l'année. Cet objectif est-il bien réaliste ? Quant aux services à la personne, ce formidable gisement d'emplois tant vanté par la loi de cohésion sociale notamment, ils se révèlent surtou...

...au secrétariat d'État à l'emploi, qui me semble en ce domaine juge et partie ? En effet, entre les chiffres annoncés et le vécu au niveau des régions chargées de mettre en oeuvre ces mesures, le décalage est saisissant. Un mot sur les contrats autonomie : c'est la Bérézina et on assiste à une gabegie d'argent public. Enfin, il n'est pas raisonnable, si l'on regarde avec lucidité la situation de Pôle emploi, de lui confier la gestion des nouveaux contrats de formation. Cet opérateur subit actuellement des pressions très fortes et lui confier de nouvelles missions, alors que le personnel n'y est pas préparé, est très contre-productif.

...s sur le territoire, et qui font vivre les maisons de l'emploi et les bassins de l'emploi, pour assurer la collecte de ces données. Cela permettrait d'éviter d'attendre un ou deux ans avant de recevoir les données demandées. Je dis donc oui à l'amendement, mais les modalités restent à définir. Je ne pense pas que les directions départementales du travail, aujourd'hui en grande difficulté, et même Pôle emploi, pourraient être chargées de cette collecte. Si on ne précise pas la méthode, on peut toujours voter cet amendement, mais je sais qu'il ne sera jamais suivi d'effets.

Je reviens rapidement sur la question du transfert des psychologues de l'AFPA à Pôle emploi, qui a été décidé lors de l'examen de la loi sur la fusion ANPE-ASSEDIC. Mais on n'en connaît pas la raison. Sans faire de procès d'intention, pourquoi a-t-il été prévu que les psychologues de l'AFPA soient transférés à Pôle emploi ? À ce jour, nous n'avons toujours pas eu de réponse. Lors des débats que nous avons eus, notamment sur l'orientation, chacun s'accordait à dire, plus ou moins...

... chômeurs explose, les entreprises licencient tous azimuts, même quand elles font des bénéfices. Vos mesures pour l'emploi, monsieur le secrétaire d'État, manquent, nous semble-t-il, de lisibilité, et nous avons du mal à en voir la déclinaison concrète sur les territoires et dans les entreprises. Heureusement, les collectivités locales, et notamment les régions, sont là pour pallier ce manque. Le Pôle emploi qui, lorsque vous l'avez présenté, devait ramener le taux de chômage à 5 %, a du mal à se mettre en place, submergé par l'afflux des demandeurs d'emploi, devant faire face en même temps à des réformes de structures que la loi a imposées. C'est dans ce contexte que nous débattons aujourd'hui de l'opportunité ou non des maisons de l'emploi, de leur pérennité, et donc de leur financement par ...

Nous sommes aujourd'hui dans la contradiction la plus totale entre l'objectif de la loi de programmation pour la cohésion sociale qui était de décentraliser la politique de l'emploi et l'objectif de Pôle emploi qui est de recentraliser cette politique au niveau de l'État. Or, jusqu'à présent, Pôle emploi n'a pas fait ses preuves. Dans la situation difficile que nous connaissons actuellement et qui n'existait pas au moment de sa création, force est de constater que cette structure ne fonctionne pas. Se pose aujourd'hui le problème de la pérennité du financement des maisons de l'emploi qui doivent ...

Je pense que l'État n'a pas le choix. Dans la situation actuelle, et compte tenu de l'immaturité présente de Pôle emploi, il ne peut pas ne pas continuer à financer les maisons de l'emploi. Par ailleurs, les maisons de l'emploi ne peuvent se contenter de faire de la stratégie. Je rappelle qu'elles ne s'occupent pas exclusivement des demandeurs d'emploi et qu'elles sont aussi un lieu d'appui aux entrepreneurs. Si les maisons de l'emploi doivent s'occuper de stratégie et fournir des diagnostics, elles doivent ...