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Interventions sur "indépendance" de Michel Françaix


7 interventions trouvées.

...ondamental de la liberté d'expression : chaque catégorie de lecteurs, chaque communauté, qu'elle soit constituée autour d'une pensée, d'une terre ou d'une solidarité, a le même droit que toutes les autres à disposer du type d'information qui correspond à ses désirs et à ses besoins. La liberté de la presse a sa charte : la loi du 29 juillet 1881, qui organisait son expression et garantissait son indépendance pardonnez-moi pour l'imparfait. Mais, au-delà de ce cadre juridique auquel nous sommes tous viscéralement attachés, la liberté de la presse doit être vécue dans des conditions concrètes. Que serait en effet cette liberté si les entreprises de presse n'étaient pas capables de s'adapter aux changements ? Si la bonne santé d'un journal est le meilleur moyen de garantir son indépendance, la bonne ...

...cifiques et que chaque pays d'Europe doit conserver une presse vivante, avec sa personnalité et ses diversités. La presse est un élément constitutif de l'identité culturelle et nationale, et il faut être attentif à ce que le grand marché européen ne se fasse pas au détriment des principes qui gouvernent et garantissent la liberté de la presse. Je ne suis pas un doux rêveur. Je ne confonds pas l'indépendance des journaux avec la sanctuarisation des rédactions. Mais comment ne pas voir que la séparation des pouvoirs entre éditeurs et rédacteurs facilite l'indépendance des titres ? Les journaux sont un bien matériel et immatériel à la fois. Que le bien matériel appartienne aux actionnaires, cela va de soi. Le bien immatériel, lui, justifie les aides d'un milliard, que les patrons de presse qualifient ...

...oposition de loi ne vise pas à bouleverser l'entreprise ni même à assurer un pourcentage du capital aux journalistes. Elle rappelle seulement que ceux-ci sont les seuls à pouvoir veiller sur l'existence et la préservation de biens immatériels. À l'heure où le métier est en difficulté la profession vieillit et son statut n'est pas à la hauteur de nos ambitions démocratiques , il faut assurer l'indépendance des rédactions, sauf à mettre les entreprises de presse sur le même plan que les autres, ce qui suppose de supprimer les aides qui leur sont versées à hauteur d'un milliard d'euros.

...État n'est pas une mauvaise idée. Il est cependant à craindre, étant donné l'importance des ambitions affichées, que celui-ci ne soit très vite obligé de sous-traiter. La « nationalisation » ne serait alors qu'un passage vers d'autres formes dont on peut se demander si elles ont été bien étudiées. Quoi qu'il en soit, je suis heureux d'entendre les syndicats de presse affirmer la prééminence de l'indépendance éditoriale. Je ne doute pas qu'ils seront les premiers à se battre pour que tous les journaux jouissent de cette indépendance et disposent d'une charte rédactionnelle ! Certes, une évolution est nécessaire, mais pourquoi vouloir soudainement avancer à marche forcée alors que la prudence a été de mise pendant de si nombreuses années ? Nous devons d'abord savoir à quoi sert l'AFP, ce qu'elle doit ...

...ou il n'y en a pas... Depuis 1957, elle a toujours été présente, mais par à-coups. Quelles garanties avons-nous que les choses avanceraient en douceur avec le statut dont on entend parler ? L'idée intéressante d'une « entreprise spéciale d'intérêt national », avec peut-être une commission de sages, est-elle le moyen de réguler les choses ? Nous devons en effet veiller à ne pas remettre en cause l'indépendance de l'AFP dans le monde, au risque de porter tort à l'entreprise, mais aussi à la France.

... rapporteur que de Mme la ministre. Je veux au passage me féliciter du nombre de députés présents en séance, ce qui montre en l'occurrence que de petites frictions peuvent présenter l'avantage d'amener de nombreux collègues, sur tous les bancs, à s'intéresser à l'avenir de la radio. Le fait est suffisamment rare pour que je m'en réjouisse : cela prouve l'importance de ce dossier. La défense de l'indépendance et du pluralisme n'est pas, chers collègues, une coquetterie de quelques élus égarés : elle manifeste une volonté de faciliter toutes les formes d'expression et de création. Nous souhaitons que l'indépendance soit respectée à la radio ; mais la question se pose de savoir pourquoi il fallait absolument modifier les règles de la gouvernance de la radio dans la mesure où, jusqu'à présent, tout allai...

...incre. Reste que la création est fondamentale ; or création rime avec transgression, madame la ministre, et la transgression s'accorde mal avec la volonté du Gouvernement d'imposer tous ses souhaits. J'espère que nos collègues n'accepteront pas bien qu'ils l'aient décidé, dans un moment d'énervement général, pour France Télévisions que la radio soit dirigée par le seul exécutif. La notion d'indépendance des médias n'est pas un gros mot, ni la paupérisation du service public un dégât collatéral. Je souhaite que nous puissions nous rassembler sur ces deux points et faire comprendre que nous tenons à cette indépendance, que nous siégions sur les bancs de l'opposition ou sur ceux de la majorité. Je suis persuadé que le rapporteur va se ressaisir et que Mme la ministre, pour la première fois, donnera...