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Nous sommes tous d'accord pour reconnaître, en tout cas je l'espère, que l'audiovisuel et la presse ne sont pas des secteurs comme les autres. Dans le cas contraire, le législateur n'aurait pas instauré d'aides à la presse, ni de redevance audiovisuelle. Pourquoi donc refuser que ces secteurs fassent l'objet de garanties particulières ? Certains déplorent que les dirigeants du secteur public restent peu de temps en poste, contrairement à ceux des entreprises audiovisuelles privées...
Comme aurait dit Molière, qu'allez-vous faire dans cette galère, madame la ministre ! Quatrièmement, au moment où les États généraux de la presse sont lancés et où Mme la ministre défend la diversité, vous autorisez une deuxième coupure publicitaire. Elle fera baisser les recettes publicitaires de la presse quotidienne. Vous rendez un mauvais service non seulement à l'audiovisuel public mais aussi à la presse écrite. Enfin, monsieur le ministre du budget, est-ce que 450 millions d'euros, c'est le bon chiffre ? Oui, à condition que France Télévisions tire 350 millions d'euros de la publicité avant vingt heures. Mais, comme TF1 et M6 pourront faire du dumping avant vingt heures puisqu'elles se rattraperont après, les tarifs baisseront. Ainsi, même en maintenant le volume d...
...ncentration des groupes plutôt qu'au lectorat ? Pour éviter le saupoudrage de l'aide à la presse, ne conviendrait-il pas de distinguer entre la presse « citoyenne » quotidiens et périodiques d'information générale et la presse plus commerciale magazines spécialisés ? S'il est vrai qu'un arbre peut cacher la forêt, il faut reconnaître que certains arbres se portent très bien. S'agissant de l'audiovisuel, comment accepter l'idée que quelques grands groupes du CAC 40 obtiennent de l'État ce que leur stratégie inadéquate leur a fait manquer ? Bouygues, qui a totalement échoué dans le passage au numérique, va bénéficier d'un enrichissement sans cause. Pourtant, le Président de la République ne s'est jamais vanté d'aider les perdants ! La réforme que vous vous apprêtez à mener ne risque-t-elle pas d...
Il serait quand même curieux, monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, au moment où notre assemblée réfléchit à la révision de nos institutions, qu'elle ne se pose pas la question de la place des médias audiovisuels dans l'équilibre démocratique, et j'espère, mes chers collègues, que vous n'êtes pas choqués qu'on aborde un sujet qui me paraît primordial, comme l'ont bien démontré les développements précédents. En effet, si les médias ne sont pas les seuls à jouer un rôle en la matière, le leur est devenu particulièrement important. Bien sûr, il faudrait lutter contre l'hyper-concentration des médias au pro...
Je crains, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, que l'immobilisme ne soit en marche, et que rien ne l'arrête dans le domaine de l'audiovisuel, comme le disait l'un de vos prédécesseurs. Je pense que la France mérite mieux. Puisque vous nous invitez à examiner ici ou là si nous ne serions pas d'accord sur quelques points de votre projet de réforme constitutionnelle, c'est le moment de faire un beau geste : ne soyez plus immobiles, et, comme moi, dites non au césarisme médiatique. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe social...
...s de M. Woerth, la méthode de travail n'est pas bonne. Ce Gouvernement évoque en permanence la concertation et l'envie d'aller plus loin, mais nous ne lui délivrerons pas de bon point ce matin. J'avais tellement entendu le mot « rupture » dans la bouche du Président de la République que je m'attendais à un budget qui décoiffe. Mme la ministre avait insisté sur sa volonté de moderniser le paysage audiovisuel et affiché la volonté de soutenir une télévision publique de qualité. On pouvait y croire, on aurait même pu en rêver. Or ce budget reconduit, à l'identique, les grandes options prises l'année dernière et décline les mêmes lignes budgétaires. Nous ne sommes pas dans le changement, ni même dans une remise à plat, mais dans le suivisme, et ce budget en est manifestement un symbole. En effet, on n...
Je souhaite que cette réforme nécessaire de l'audiovisuel extérieur ne soit pas préparée dans la précipitation d'une injonction présidentielle, avec un projet mené au pas de charge même s'il est piloté par un excellent conseiller spécial de l'Élysée. J'en terminerai en évoquant les problèmes de la presse. Il aurait fallu du courage, beaucoup de courage, pour remettre à plat les aides à la presse dans le cadre de ce budget, car, monsieur le ministre, ...