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Interventions sur "intéressement" de Marisol Touraine


7 interventions trouvées.

L'intéressement des personnels au demeurant de quels « personnels » s'agit-il ? dont il est question à l'article 8 est préoccupant. Avec une telle proposition, madame la ministre, vous vous inscrivez dans le droit-fil des préconisations du Président de la République, qui fixe des objectifs chiffrés dans tous les domaines, en matière d'enseignement comme de sécurité publique et de police, et maintenant dans l...

...ez une telle démarche quantitative et financière, directement inspirée de l'idée qui prévaut dans le privé, à savoir qu'il faut toujours faire plus d'actes pour améliorer sa propre rémunération. Or, en matière sanitaire, il s'agit de prendre en compte des considérations de santé publique. Aux termes du projet de loi, le chef d'un pôle d'activité autorité administrative définit les critères d'intéressement et détermine s'ils ont été atteints. Comme les chefs de service unité opérationnelle de production de soins ne sont plus reconnus dans le texte, se pose le problème de l'articulation entre les chefs de pôles qui définissent les objectifs et les chefs de service et leurs équipes qui sont chargés de les mettre en oeuvre, alors même que leur propre rémunération en dépendra. Nous pouvons, les un...

L'articulation entre intéressement et disparition des services est donc très préoccupante.

...est un impôt injuste, puisqu'il n'est pas proportionnel aux revenus et affecte principalement les plus bas salaires, entièrement consacrés aux dépenses de première nécessité. Que dire, de surcroît, de ceux qui ne peuvent compter sur la revalorisation de leurs revenus parce qu'ils ne sont plus salariés, en particulier les chômeurs ou les retraités ? Puisqu'ils ne peuvent profiter des mesures sur l'intéressement, la participation, les heures supplémentaires et autres dispositifs que vous avez imaginés pour revaloriser le pouvoir d'achat sans jamais toucher aux revenus, puisque vous ne revalorisez pas les retraites, il faut bien trouver des moyens d'apporter une bouffée d'oxygène dans leur vie quotidienne. Nous pourrions du reste affiner notre proposition en concentrant les baisses de TVA sur certains pr...

...prises d'intérim, qui ne sont certes pas la panacée mais offrent un premier emploi à de nombreux jeunes, ont vu le contingent d'heures qu'elles pouvaient affecter à de tels emplois s'effondrer. Les heures supplémentaires profitent à des salariés qui sont déjà en entreprise, tandis que les jeunes et les moins jeunes en recherche d'emploi sont laissés de côté. C'est exactement la même chose avec l'intéressement, entre, d'un côté, les salariés en entreprises qui pourront faire ce choix 8 millions de personnes et tous ceux qui, de l'autre côté, ne pourront accéder à ces dispositifs. Si l'on veut valoriser le travail ce qui semble être votre slogan ; dont acte , il faut en revaloriser le coût, car le travail n'est reconnu que si les salaires sont correctement payés. On ne peut à la fois dire qu'il ...

J'espère que nous allons reprendre ces débats importants dans un climat plus serein. Il y va en effet du pouvoir d'achat de nos concitoyens. Je suis un peu étonnée, monsieur le ministre, de vos observations, que la commission a d'ailleurs implicitement reprises à son compte. Vous avez expliqué qu'en voulant supprimer l'article 1er, nous souhaitions en finir avec l'intéressement et l'octroi d'un pouvoir d'achat supplémentaire aux Français.

...risation du travail : il n'est en vérité qu'un discours de dénigrement du travail, puisque ceux qui travaillent ne sont pas correctement payés. Vous leur demandez en fait de travailler et d'accepter des salaires de plus en plus bas, qui ne sont pas revalorisés ; s'ils veulent vivre dignement, les salariés n'ont qu'à effectuer des heures supplémentaires, entrer dans une entreprise qui versera de l'intéressement, accéder à des catégories sociales leur permettant de bénéficier de niches fiscales. Cela va évidemment à l'encontre des positions que nous défendons. Si nous souhaitons la suppression de cet article, ce n'est évidemment pas parce que nous refusons que les Français bénéficient de revenus complémentaires, mais parce que nous considérons que les revenus auxquels ils ont droit sont d'abord ceux lié...