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Interventions sur "grèce" de Marietta Karamanli


5 interventions trouvées.

...s financiers ; ils en concluent qu'en votant contre le projet il n'y aura pas d'austérité Malheureusement, et même sans MES, les exemples de l'Irlande, du Portugal, de l'Italie ou de l'Espagne en sont les illustrations contraires. J'en viens à la question de l'utilité du MES et de ses limites qu'il faudra corriger. Le MES en tant qu'outil peut servir à tout État en difficulté. La situation de la Grèce ne serait probablement pas la même aujourd'hui si les institutions et une majorité de gouvernements n'avaient pas tergiversé Néanmoins, sa principale limite tient à ce que, à la différence des banques qui peuvent se refinancer auprès de la Banque centrale européenne, il ne peut disposer de liquidités au taux le plus avantageux qui leur est consenti. Il conviendrait donc de permettre au MES d'acc...

...tulé « Prêts aux États membres de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro », doté de crédits évaluatifs 3,9 milliards d'euros en crédits de paiement visant à consentir des prêts bilatéraux en vue d'assurer la stabilité économique en limitant les tensions sur les taux d'intérêt de la dette des États en difficulté. Mon propos sera bref et s'articulera autour de trois idées. Aujourd'hui, la Grèce est en difficulté, mais demain, tout autre État de la zone euro pourrait être fragilisé et attaqué. Plus que d'autres, la Grèce est un État dépendant du reste du monde et de l'Europe en particulier. Ce que l'étranger possède en Grèce entreprises, immobilier, actifs financiers est supérieur à ce que les Grecs possèdent dans le reste du monde et ce dont les Grecs disposent au titre du revenu n...

Dans le cas grec, l'écart entre la production intérieure et le revenu national était, à la veille de la crise financière, d'environ 5 %, soit deux fois plus que l'ajustement budgétaire aujourd'hui demandé à la Grèce ! Il peut être encore beaucoup plus important dans des pays ayant tout misé sur l'investissement étranger comme l'Irlande mais celle-ci semble protégée par son caractère de havre fiscal ou encore l'Espagne où les investissements étrangers ont fait flamber les prix des biens et services ! Avec la crise, les créanciers ont demandé à ces économies de rendre plus vite et plus fort ce qu'ils y av...

... tendant à faire croire que ce seraient les citoyens de chaque État qui paieraient la dette et donc les « fautes » des autres ont joué leur rôle dans l'attentisme ambiant alors qu'il ne s'agit que de prêts. Elles cachent, il est vrai, parfois des stratégies économiques strictement nationales visant, par exemple, la primauté à y exporter. Ainsi, le refus de l'Allemagne de s'engager vis-à-vis de la Grèce n'a fait qu'accroître la spéculation et a contribué à l'endettement du pays ! Par ailleurs, la réaction de la Banque centrale européenne regrettant que le FMI soit sollicité ne peut manquer d'interroger : comment une banque centrale qui refinance au taux de 1 % des banques, qui elles-mêmes financent des spéculateurs, ne pourrait appliquer un taux de refinancement aussi avantageux à un État ?

Hier, nous nous sommes réunis avec les parlementaires européens et les sénateurs pour évoquer ces problèmes. Le cas de la Grèce n'est pas isolé et, dans plusieurs pays, plus le déficit s'aggrave, plus il faut emprunter et plus la charge de la dette s'alourdit. Parallèlement, la gravité de la crise attise la spéculation et les taux d'intérêt grimpent. Ce sont les plus modestes qui paieront le prix fort. S'est ainsi amorcée une sorte de redistribution à l'envers. L'Eurogroupe réfléchit-il à la lutte contre l'évasion fiscal...