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...s, des deuils et de l'histoire. Mais peut-on faire le deuil du choix de la France au péril de sa vie et de celle de ses proches, un choix si lourd de conséquences, si fort de sens ? Maire de ma ville de Sens, j'avais fait apposer sur le monument aux morts de notre ville une plaque commémorative du sacrifice pour la France des supplétifs et des harkis. C'est un souvenir qui mêle l'espérance d'une mémoire qui s'apaise et l'aspiration à une meilleure intégration des supplétifs et de leurs descendants dans une communauté nationale qui n'a pas toujours su leur témoigner toute l'attention ni toute la gratitude qu'ils méritaient. Ils méritent mieux en tout cas que certaines digressions politiciennes que nous venons d'entendre, puisque nous sommes finalement tous d'accord sur le fond. Permettez-moi, mo...
... que beaucoup de parlementaires sont moins les représentants de la nation que ceux de lobbies en tout genre, tirant la couverture publique vers leurs intérêts catégoriels. Si nous continuons sur la voie des lois mémorielles, nous donnerons de plus en plus l'impression de nous complaire dans un pathos doublé d'une certaine vacuité de la pensée. Demeure toutefois l'absolue nécessité de préserver la mémoire, mais ce que vous avez dit en évoquant votre cas personnel est certainement beaucoup plus frappant que toutes les lois que l'on pourrait écrire. Je rejoins ma collègue pour dire que cette mémoire doit nous aider à transmettre des valeurs fondamentales afin de préparer l'avenir.
...t que d'essayer de trouver une vérité sur ce qu'a été ce conflit mondial. Je souhaite et je sais que c'est souvent le cas que l'histoire permette aux jeunes de connaître l'événement, et peut-être de porter des jugements y compris des jugements divergents, et j'ai écouté Maxime Gremetz avec beaucoup d'intérêt. Quant à Guy Môquet, je pense que le Président de la République a voulu évoquer sa mémoire comme celle d'un jeune qui, sans se poser de questions, et notamment pas sur son appartenance politique, a voulu jouer un rôle au sein d'une guerre. C'est très important selon moi. Monsieur le ministre, l'enseignement de l'histoire est certainement l'un des plus exigeants. Il faut être attentif à la documentation donnée aux jeunes. Il faut, surtout, essayer d'en faire les citoyens de demain, or ...
S'agissant de la commémoration d'une, de deux voire de trois dates pour un même élément d'histoire qui nous semble devoir appartenir à la mémoire collective, cela ne montre-t-il pas que cette question appartient encore au domaine de l'historien beaucoup plus qu'à celui du législateur ? L'intervention de la loi me semble en effet beaucoup trop coercitive en la matière. Il convient en tout cas de veiller à ce que trop de commémorations ne tuent pas la commémoration, limitant sa portée ne serait-ce que dans l'esprit de ceux à qui nous voulon...
...eut-être une plus grande souplesse. Je souhaiterais par ailleurs que les associations que vous représentez ne soient pas seulement présentes à Paris ou dans les grandes villes mais qu'elles rayonnent sur l'ensemble de notre territoire. La République est fondée sur trois piliers qui définissent notre « vivre ensemble » : la liberté, l'égalité, la fraternité. Il faut donc non seulement partager les mémoires afin que chacune puisse y contribuer mais aussi veiller à lutter contre le communautarisme afin d'être unis face aux nouvelles menaces.
J'ai un peu l'impression que nous nous trouvons dans la situation de l'arroseur arrosé. Nous étions partis dans les histoires mémorielles, et vous nous avez ramenés à des questions de moyens. Comme si vous vouliez nous dire : plutôt que de légiférer sur la mémoire, il vaudrait mieux que vous vous occupiez de gérer le présent et le futur. Finalement, vous n'avez pas tort d'attirer notre attention là-dessus.
...ts. Les collégiens ont aussi participé à une cérémonie à l'occasion d'un déplacement à Lörrach, ville allemande jumelée avec Sens. Ne conviendrait-il pas d'inciter tous les élus locaux à travailler dans ce sens, en lien avec la communauté éducative ? Cela pourrait déboucher sur une fraternité d'avenir entre les jeunes. Cette piste est peut-être préférable à une nouvelle législation. En matière de mémoire, il faut intéresser les jeunes, ce que ne permettent pas des textes solennels et compliqués à comprendre.
...r, ce dernier peut-il être historien ? Si oui, comment penser ensemble des événements qui se sont déroulés à des périodes différentes ? Comment comprenez-vous, en outre, l'idée de repentance ? Enfin, j'ai récemment constaté, lors des commémorations du 8 Mai ou de l'abolition de l'esclavage, que seuls les officiels se mobilisent vraiment à Sens, j'avais pourtant organisé des groupes de devoir de mémoire avec l'ensemble des établissements scolaires.