12 interventions trouvées.
L'année 2011 a été, vous le savez, une année plutôt exceptionnelle pour notre marine avec son engagement dans l'opération Harmattan qui s'achève sur un succès total de nos forces. Le chef d'état-major de la marine ayant longuement détaillé son déroulement et ses conséquences, je me contenterai d'insister sur quelques points. Son ampleur, tout d'abord : 24 bâtiments et 5 500 marins de la Force d'action navale ont été engagés successivement. La marine n'avait pas fourni un effort ...
L'amendement que je vous propose apporte précisément une réponse au risque de rupture capacitaire. L'opération Harmattan a montré que la marine était capable de répondre aux demandes opérationnelles, même si elle a dû pour cela annuler une partie de ses autres opérations. Le retour d'expérience de l'opération en Libye nous permettra de tirer toutes les conséquences pour le format de la flotte.
Tout le monde rêverait d'avoir un deuxième porte-avions, ce qui assurerait une permanence à la mer du groupe aéronaval. Mais si ce choix implique de renoncer à tout le reste, je crois que même les marins y renonceraient. Serait-il pertinent de tout sacrifier pour ce seul bâtiment ? Nous avons un choix politique à faire. La marine va progressivement renouveler sa flotte de patrouilleurs dans le Pacifique à partir de 2017. En attendant, elle va faire l'acquisition en 2012 de trois bâtiments de type supply ship qui seront déployés en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française mais aussi aux Antilles. Pour la déconstruction de la coque du Clemenceau, le ministère avait lancé un appel d'offres avec des exigences environnement...
Les deux pétroliers-ravitailleurs de la marine sont en service actif depuis près de trente ans. Le déploiement de forces à l'étranger et l'utilisation intensive du groupe aéronaval conduisent à un emploi soutenu de ces bâtiments dans des zones de combat. Ils conditionnent en effet la capacité de la marine à intervenir dans la durée et à grande distance de la métropole. Pour éviter toute rupture capacitaire, il est nécessaire d'engager dès au...
... voudrais leur rendre hommage car ils ont fait oeuvre de paix, ce qui est le coeur même de leur métier. J'ai également perçu quelques interrogations sur la mise en place des bases de défense. Ce qui devait être une simplification apparaît parfois comme une complication, car les marins ont le sentiment que l'on a créé des tuyaux d'orgue en multipliant les interlocuteurs service logistique de la marine, soutiens spécialisés, groupement de soutien là où ils n'en avaient qu'un, le commissariat de la marine. Est-il prévu des ajustements, des points d'étape ? Vous avez évoqué la mobilisation importante que l'opération Harmattan a nécessitée et les conséquences sur le matériel mais aussi sur l'entraînement et la formation de nos marins. Compte tenu de leur « surutilisation », cela signifie-t-il q...
La question que je souhaitais poser rejoint celles du président Guy Teissier et de Bernard Cazeneuve sur la coopération européenne en matière de défense. Avant-hier, lors de la cérémonie de lancement de la mission que va effectuer le Mistral, le chef d'état-major de la marine déclarait qu'un rapprochement des pays européens était nécessaire. De fait, les contraintes financières devraient plaider en ce sens. Le recul que vous évoquiez tout à l'heure en la matière est donc tout à fait regrettable.
La marine, comme les autres armées, s'est pleinement engagée dans le processus de transformation initié par le Livre blanc, la loi de programmation militaire (LPM) et la révision générale des politiques publiques. L'effort se poursuivra naturellement en 2011, dans le souci de répondre pleinement aux exigences d'une marine polyvalente à vocation mondiale. Les auditions que j'ai réalisées, et les échanges q...
Lors de son audition, le chef d'état-major de la marine a bien souligné l'importance qu'il attache à la couverture de toutes nos zones de souveraineté. Je partage votre inquiétude mais je sais qu'une réflexion est en cours pour pallier les déficits capacitaires et maintenir notre présence maritime dans le monde. La marine militaire obéit à des contraintes particulières qui empêchent une comparaison immédiate avec le monde civil. Les objectifs ne sont...
L'évolution des ressources humaines sera délicate à gérer, près de 6 000 emplois devant être supprimés d'ici à 2015. Or, le format actuel de la marine résulte déjà d'un grand effort de rationalisation engagé depuis plusieurs années et vous devez, pour préserver la capacité opérationnelle des forces, renouveler sans cesse de très petits effectifs, dotés de compétences rares et très spécifiques, faisant l'objet d'une forte évasion vers le secteur civil. Dans ce contexte, pensez-vous que vous pourrez tenir les objectifs annuels de réduction des e...
Appelée à donner un avis sur le budget de la marine, je tiens d'abord à saluer l'augmentation du budget global de la défense dans le contexte financier contraint et incertain que nous connaissons. Mes questions ne sont plus vraiment des questions puisque vous y avez répondu, amiral, dans votre exposé liminaire. Lorsque j'ai rendu visite aux personnels civils et militaires de tous grades de Toulon, Brest et Paris, j'ai rencontré des hommes et des...
...s structurelles induites par la RGPP, mais également de la première annuité de la loi de programmation militaire 2009-2014 qui devrait nous être soumise dans la foulée de la discussion budgétaire. Les crédits figurant dans ce budget « de transition » auront donc une résonance au-delà de la seule année 2009. C'est pourquoi je me suis attachée dans mon avis à retracer les moyens dont sera dotée la marine en 2009 et à évaluer si ceux-ci correspondent au contrat opérationnel tel qu'il a été fixé par le nouveau Livre blanc et aux objectifs de rationalisation définis par la RGPP. Les marins, dans leur grande majorité, acceptent le principe et les objectifs de la réforme et sont prêts à faire les efforts de réorganisation et d'économie nécessaires. Comme ils sont fiers de leur métier et de leur engag...
En zone côtière, les actions de sauvegarde maritime sont menées par d'autres acteurs, comme la gendarmerie maritime ou les douanes, qui disposent de leurs propres ressources matérielles, humaines et budgétaires. En revanche, la marine nationale est par nature la seule à pouvoir intervenir en haute mer et elle le fait au quotidien pour des missions très diverses qui ne relèvent pas seulement de la défense nationale. C'est sur cet aspect précis que doit être envisagée une contribution financière des ministères concernés.