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...u territoire, je ne suis pas surpris de constater de fortes convergences entre les problématiques que nous avions soulevées et celles que retrace le présent rapport. C'est une chance que ces travaux paraissent après les états généraux de l'offre de soins et avant la présentation du projet de loi. L'enjeu central, c'est le volontariat. C'est bien, mais ne faudra-t-il pas à court terme obliger les médecins diplômés à assurer la permanence des soins ? Les médecins acupuncteurs, homéopathes et autres peuvent-ils continuer d'être dispensés d'y participer ? Même si elle est souvent choisie par défaut, la spécialité « médecine générale » correspond à un niveau de neuf années d'études supérieures. Cela crée certaines obligations. Le même problème se pose au sujet de la liberté d'installation. Ne faut-i...
...eur social d'inégalité. Son développement et sa mauvaise prise en charge tiennent aussi à l'organisation de notre système de soins, en quoi le rapport d'information que je vais présenter à la suite de celui-ci lui est complémentaire. En effet, nous ne faisons pas assez de place à la prévention. Le dépistage précoce de la surcharge pondérale et de l'obésité fait, selon moi, partie de la tâche des médecins de premier recours, lesquels doivent recevoir un mandat de santé publique, comme je le propose dans mon rapport d'information sur l'offre de soins. L'éducation à la santé et, partant, à la nutrition, fait partie de leurs missions. En matière de prévention, il ne faut pas imposer un schéma national, mais tenir compte des réalités territoriales. Les inégalités entre territoires en matière de dép...
... difficultés d'accès aux soins, puis expose dans sa seconde partie les trente propositions que je fais pour y remédier. Ce rapport arrive au bon moment, juste après les états généraux de l'organisation de la santé et juste avant l'examen du projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires ». Tout le monde est d'accord sur le constat suivant : il est de plus en plus difficile de trouver un médecin, un dentiste ou une infirmière en zone rurale ou en zone urbaine sensible, notamment la nuit et le week-end ; même en ville, les dépassements d'honoraires peuvent créer des difficultés d'accès aux soins. La baisse des numerus clausus dans les années 1980 et 1990 va engendrer dans les années à venir une véritable pénurie de médecins et de dentistes. De près de 10 000 médecins et dentistes formés p...
Nos politiques sont focalisées sur l'installation des médecins en libéral, méconnaissant d'autres formes d'exercice plus adaptées aux motivations des jeunes praticiens, notamment des femmes. C'est pourquoi je recommande de favoriser l'« exercice », et non l'installation, en développant des statuts alternatifs : exercice mixte ville-hôpital, salarié en centre de santé ou en clinique, collaborateur libéral, exercice en cabinet secondaire, médecine ambulante, ...
Monsieur Colombier, les ARS, grâce aux schémas régionaux d'organisation sanitaire (SROS) ambulatoires, devraient mieux organiser les soins, d'autant que les élus seront associés à la réflexion. On pourra parler de maillage territorial, du rôle pivot des hôpitaux, des maisons de santé pluridisciplinaires, de l'âge des médecins, et ainsi de suite. Monsieur Lebreton, la mission d'information n'avait ni le temps ni les moyens d'étudier le cas de l'outre-mer, même s'il le mérite. L'exception géographique nous concerne tous, plus ou moins. Pour assurer l'égalité des soins, les conventions entre les CHU et les hôpitaux de proximité sont un bon instrument.
La Mayenne revient de loin. Elle a connu des grèves de médecins dures. Puis, grâce à l'organisation mise en place pour la permanence des soins, elle a fait école. Cela étant, chaque bassin de vie a ses particularités. Le numerus clausus régional serait logique et cela fait longtemps qu'on en parle. Quant à la liberté d'installation, il est question non pas de coercition, mais de « désincitation », ce qui signifie qu'il faudrait, si des mesures « désincitativ...
...ommission, je considère que la priorité va au mandat de santé publique. Viennent ensuite l'éducation à la santé, la prévention et l'information qui vont de pair. Il faut aussi revaloriser le métier de généraliste pour le rendre attractif. Autre élément important : la « désincitation », puisque les mesures incitatives n'ont pas donné de résultat. Elle va mettre un frein à la libre installation des médecins. Je terminerai en soulignant l'intérêt de l'exercice groupé dans des pôles de santé, avec un projet médical en amont, de façon à assurer la permanence des soins et à éviter l'encombrement des urgences. On ne peut pas admettre que les généralistes formés ne participent pas aux gardes.
...lusieurs propositions avaient été reprises dans le projet de loi de développement des territoires ruraux. Madame la ministre, vous avez organisé en avril dernier les états généraux de l'organisation de la santé, dits EGOS, dont la qualité a été reconnue par tous. Ils ont été l'occasion de montrer que les acteurs de terrain ont été entendus en haut lieu et que c'était bien la réorganisation de la médecine de premier recours qui garantira l'égal accès aux soins. L'état des lieux, nous le connaissons : notre population est vieillissante et donc de plus en plus demandeuse de soins ; l'offre de soins est affectée par une mauvaise répartition sur les territoires, qui n'est pas due au manque de médecins ; les professions de santé connaissent un malaise profond, en particulier les médecins généralistes...
Je ne peux vous livrer le détail de nos réflexions. Mais je voudrais cependant vous donner, à titre personnel, les grandes orientations et évoquer certaines propositions sur lesquelles nous travaillons. Il faut impérativement revaloriser la spécialité de médecine générale. C'est ce que vous avez proposé, madame la ministre, lors des EGOS, puisque vous envisagez d'inscrire dans le code de la santé publique une définition de la « médecine générale de premier recours », du métier de généraliste et du SROS ambulatoire. Nous y reviendrons. On pourrait aussi proposer cette idée provient des auditions aux médecins généralistes des « contrats » ou des « man...
Il faut aussi modifier la formation des professionnels de santé, pour les rapprocher le plus tôt possible des zones déficitaires et leur faire découvrir la médecine générale. Pour cela, on pourrait développer les stages en deuxième et en troisième cycle des études médicales auprès des médecins libéraux, des maisons des santé pluridisciplinaires, des réseaux de santé et des structures d'hospitalisation à domicile, dont on parle peu. La pratique généraliste et le travail en équipe conviendraient aux jeunes en formation. Il faut instituer une politique plus d...
Il faut tenir compte du nombre de médecins âgés de plus de cinquante-cinq ans, du nombre d'actes par praticien, de l'âge de la population et notamment des personnes âgées de plus de soixante-quinze ans,
...ires. Troisièmement : améliorer la stratégie de communication, en instaurant notamment un guichet unique. Je n'ai pas évoqué les mesures contraignantes en matière de liberté d'installation, car je pense qu'il ne faut pas en arriver là. Moderniser notre système de soins pour garantir à tous un égal accès à des soins de qualité, tout en offrant de meilleures conditions de vie et de travail à nos médecins sera, je pense, l'objet de la future loi « Patients, santé et territoires », que beaucoup nomment déjà la loi Bachelot. Elle constituera une chance historique pour l'avenir de notre système de santé. Je serai à vos côtés, madame la ministre, pour défendre ce texte, à l'automne prochain. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du gro...
... de même dans l'étude qu'il a rendue la semaine dernière. Dix-neuf départements, au nombre desquels la Mayenne, ont des secteurs qui comptent moins de 0,5 généraliste pour 1 000 habitants, alors que la densité moyenne nationale est de 1,7, soit l'une des plus importantes de l'OCDE. Ces inégalités territoriales d'accès aux soins risquent fortement de s'aggraver, puisque selon l'Ordre national des médecins, 63 % des étudiants et 60 % des jeunes médecins n'envisagent pas de s'installer en zone rurale, en raison des fortes exigences de présence et de disponibilité. Il est urgent d'enrayer ce phénomène ! Le Gouvernement et le Parlement ont proposé, depuis 2005, de recourir à des mesures financières incitatives destinées à favoriser l'installation ou le maintien des médecins dans les zones déficitair...
, s'est étonné de ce que les propositions d'Alcimed n'envisagent pas d'agir sur la formation initiale des médecins.