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vous avez présenté, il y a quelques jours, la réforme du lycée, qui a été bien accueillie. Cependant, l'Association des professeurs d'histoire et de géographie s'inquiète de la possible suppression de ces matières dans les classes de terminale scientifique, même si, aujourd'hui, il faut bien le reconnaître, elles ne sont peut-être pas traitées comme il conviendrait qu'elles le soient. Un certain nombre d'universitaires et d'historiens bien connus s'en sont également émus. Par ailleurs, au moment où le débat sur l'identité nationale s'a...
C'est d'abord dans les programmes d'histoire, de géographie et d'éducation civique, monsieur le ministre, qu'il faut redonner le goût et l'amour de la patrie, mais aussi la fierté d'une histoire. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Ce n'est pas non plus en cultivant une repentance permanente que l'on suscitera l'adhésion à la communauté nationale. Permettez-moi de citer Albert Camus : « Il est bon qu'une nation soit asse...
Monsieur le ministre, des rumeurs et des incertitudes s'étant répandues dans le cadre de la réforme des lycées, il était utile, et je vous en remercie, de rappeler l'importance de l'enseignement de l'histoire. Comme l'a dit Christian Vanneste, l'histoire n'est pas une science exacte, mais son enseignement est important car il forme le citoyen à la démocratie et aux débats et, surtout, à la connaissance de son passé. Plutôt que des commémorations permanentes, il est important d'avoir une réflexion globale sur ce que l'on veut enseigner et donner comme exemple aux jeunes, mais pas simplement en fonctio...
...département ce week-end une célébration pour l'affaire du Drakkar parce qu'une partie des soldats tués en était originaire. Il y avait beaucoup de monde, car les familles étaient là, vingt-cinq ans après. Mais cela veut dire que, tôt ou tard, lorsqu'il n'y a plus de témoins, les cérémonies sont condamnées. On n'ose pas le dire aujourd'hui à propos du 11 novembre, qui est une grande date de notre histoire et qui a marqué les combattants, qui avaient raconté la guerre à leurs enfants et leurs petits-enfants. Mais tant qu'il y a eu des anciens combattants des batailles de Napoléon, il y a eu des commémorations de ces batailles ; aujourd'hui, on ne les commémore plus ; un jour, les célébrations tombent. Aujourd'hui, pour les jeunes, le 11 novembre, c'est l'Armistice et un jour férié. Si l'on n'avait ...
Je fais cette année ma trentième rentrée scolaire en tant que professeur d'histoire et géographie, et j'ai le souvenir que l'inspection pédagogique donnait pour consigne, entre 1975 et le début des années 1990, de supprimer les chronologies. Les enseignants veillaient donc scrupuleusement à ne pas accabler les jeunes de dates, sous prétexte qu'ils ne pourraient pas les retenir. Il ne fallait pas y attacher l'importance qu'on leur avait donnée dans le passé peut-être de manière...
...deux totalitarismes mais dont le peuple et les élites ont su opposer une résistance peu commune. Il est une référence pour bien d'autres nations européennes. Je pense comme vous que l'ignorance est un des problèmes clé des nouvelles générations, malgré l'abondance de l'information. Comment cela est-il possible, alors que l'on a tous les outils pour accéder à la connaissance ? L'utilisation de l'histoire en politique est un phénomène classique, quels que soient les régimes, autoritaires ou totalitaires. Mais la tentation n'existe-t-elle pas aussi dans les démocraties libérales ? En effet, certaines lois font qu'on envoie désormais au tribunal de l'histoire, non pas l'homme politique, mais l'historien. Enfin, que pensez-vous de l'initiative prise au Parlement européen, dont vous êtes membre, visa...
...ne deviendraient-elles pas de plus en plus « totalitaires » ? Peut-on encore penser librement à l'heure de la médiatisation, de l'instrumentalisation de l'ignorance et des anachronismes ? Peut-on utiliser les mots d'hier en leur attribuant une signification toute autre ? La connaissance doit justement permettre de faire la part des choses. Si les politiques se sont souvent institués en juges de l'Histoire, je suis effrayé de voir qu'aujourd'hui ce sont les historiens que l'on traîne devant les tribunaux. Quand la pensée unique cessera-t-elle donc ?
...in et Danube. Les anciens combattants étaient naguère considérés comme des va-t-en-guerre plutôt que comme les acteurs d'un drame contre leur gré. Les commémorations aux monuments aux morts étaient interprétées comme des exaltations bellicistes alors que les mouvements d'anciens combattants sont les plus pacifistes qui soient. Dans notre société, subsiste une distorsion de fait entre le lieu où l'histoire s'apprend et le lieu où elle a été vécue. Au-delà des interventions ponctuelles classiques, comme les visites de sites organisées par le Souvenir français, comment enrichir le lien entre monde éducatif et monde combattant ?
Il me semble que, de tout temps, c'est le pouvoir qui a écrit l'histoire.
Je répète : c'est le pouvoir qui a écrit l'histoire, en particulier, en URSS, Monsieur Gremetz, où la vérité officielle était en quelque sorte exemplairement celle du pouvoir politique.
J'ai été étudiant en histoire, Monsieur Ferro, et j'ai pu constater que vos livres sur l'URSS ont parfois changé de ton, ce qui témoigne de votre cheminement et de ce mouvement dont vous parliez. L'Histoire, me semble-t-il, est prisonnière du temps : chaque époque établit une vérité officielle et l'instrumentalisation politique de cette discipline, avec la caisse de résonance médiatique dont on connaît aujourd'hui l'ampleur,...
L'histoire est toujours peu ou prou instrumentalisée. Le politique s'en mêle, certes, mais aussi les médias qui amplifient les polémiques, comme en atteste le psychodrame national que nous avons connu à propos d'un sous-amendement. L'ignorance, les préjugés, les manipulations et le conformisme faussent les interprétations. Il faut en effet encourager l'évocation de tel ou tel événement sans indiquer pour au...