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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous discutons de cet accord de coopération entre la France et les Émirats arabes unis en matière de défense. La première chose que l'on doit dire concernant ce pays, c'est que c'est un pays politiquement ami ; c'est un pays proche stratégiquement et économiquement. Sur le plan économique, nous avons d'importants intérêts communs. C'est un fournisseur important de pétrole et de gaz naturel pour la France, notre dix-huitième partenaire en matière économique et le premier au M...
... les Japonais, un centre de coordination pour la lutte contre la piraterie. Tout cela est nécessaire. Aujourd'hui, il nous est proposé de créer une base supplémentaire. Cette base devra être équipée par des forces qui ne pourront être que des forces redéployées des bases précédemment citées. Sinon, notre budget en souffrirait. Un deuxième point pourrait nous faire hésiter, c'est que les Émirats arabes unis sont eux-mêmes en conflits territoriaux, cela a été évoqué par le président de la commission des affaires étrangères à l'instant, avec l'Iran concernant les îlots de Abou Moussa, dans le détroit d'Ormuz. Pourrait-on être entraîné dans une guerre avec l'Iran à cause de ces îlots ? Non, il y a beaucoup plus de gesticulation qu'autre chose dans cette affaire mais, s'agissant d'un accord de dé...
C'est pourquoi, mes chers collègues, malgré les réticences que l'on peut avoir sur certains points qui ne sont pas négligeables, je dirai que cet accord de défense que nous sommes en train de signer avec les Émirats arabes unis est un accord souhaitable. J'y suis donc favorable, tout en n'oubliant pas de dire à nos amis émiratis qu'ils ont de grands progrès à faire dans un certain nombre de domaines, notamment celui des droits de l'homme. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, UMP et NC.)
Je ne partage pas l'analyse selon laquelle la communauté internationale ne faisant rien, le carnage va continuer en Syrie : je suis certain que, par un jeu de dominos, le lendemain de la chute de Kadhafi, Bachar Al-Assad sera contraint de lâcher du lest. D'une manière générale, c'est, me semble-t-il, faire fausse route que d'agréger les révoltes arabes - qui sont des révolutions populaires liées à la diffusion des nouveaux moyens de télécommunications face auxquels les dictatures sont impuissantes - et des considérations géopolitiques qui ne leur sont aucunement liées.