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Interventions sur "OTAN" de Jean-Michel Boucheron


15 interventions trouvées.

... les institutions européennes ne fonctionnent pas. Enfin, le partenariat franco-allemand ne saurait avancer, en l'absence de volonté de nos alliés allemands. Concernant l'Alliance Atlantique, suite au départ de l'organisme chargé de la transformation de l'armée américaine, JFCOM, il est nécessaire d'obtenir le transfert du commandement allié à la transformation, en charge de la modernisation à l'OTAN et dirigé par un français, de Norfolk à Washington, afin de le maintenir auprès des instances décisionnelles américaines. Les 19 et 20 novembre aura lieu un sommet des chefs d'Etats et de gouvernements de l'Alliance Atlantique à Lisbonne. Un débat aura lieu sur l'opportunité de lancer un programme de défense anti-missiles financé par l'OTAN. Les propositions américaines actuelles, si elles sont ...

...suis d'accord avec Jacques Myard. Le problème ne porte pas sur le montant global des dépenses mais sur leur financement donc sur la question des recettes exceptionnelles que l'on a fixées à 1Md dans ce budget et dont je rappelle que, par rapport à ce qui était annoncé l'an dernier, nous n'avons réalisé que 10 %. Je n'ai pas de commentaire à faire sur les aspectes monétaires. En ce qui concerne l'OTAN, l'Union européenne vient de décider d'ouvrir ses marchés militaires aux entreprises américaines qui ont des filiales en Europe, selon une directive adoptée il y a quelques semaines. C'est une décision très grave, prise sans aucune réciprocité, nos entreprises européennes ne pouvant concourir sur les marchés du Pentagone. Rappelons que pour 40 % de notre technologie, nous sommes au niveau des Eta...

...rité, qui sont les Etats dotés d'armes nucléaires, et qui devront démontrer leurs intentions vertueuses en matière de désarmement. Aujourd'hui, le TNP est vécu comme un club de nantis. De plus, alors que cinq puissances nucléaires sont parties à ce traité, cinq autres puissances nucléaires restent en dehors de ce système. Sur la décision de rejoindre les structures de commandement intégrées de l'OTAN, ma position de fond est connue. Sachez simplement que ce retour coûtera 1 250 postes d'officiers à la France.

Tout à fait. En 2010, environ 200 officiers seront envoyés dans les structures de l'OTAN, ce qui représente un surcoût budgétaire de 100 millions d'euros. Le retour dans l'OTAN nous a été présenté comme l'autoroute devant mener à des progrès foudroyants en matière d'Europe de la défense. Je n'ai pas rencontré ces progrès. Ceci n'est d'ailleurs pas lié aux évolutions de l'OTAN, mais à des difficultés propres à l'Europe. D'abord, les Etats membres de l'Union européenne n'ont pas fait ...

... ressortit à une démarche collective est pour l'heure au point mort, l'Agence européenne de défense comme l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement. Les réticences britanniques sont importantes. Il s'agit même d'un veto de leur part à propos du commandement opérationnel permanent. Le Royaume-Uni récuse en effet ce qui s'apparente selon lui à une duplication des structures de l'OTAN. On aurait pu penser que notre place nouvelle dans l'OTAN permettrait de lever ces réticences ; il n'en a rien été et l'esprit de Saint-Malo semble bien loin. Quant à l'écriture d'un livre blanc européen sur la défense, il s'agit d'une idée intéressante mais il est à craindre que le consensus ne soit pas très large En effet, parmi les États membres, on compte des atlantistes « traditionnels » co...

...n de cette loi de programmation. Plus fondamentalement, la construction de l'Europe de la Défense s'est toujours heurtée à deux difficultés : les Britanniques avaient de l'argent à y consacrer mais n'y étaient pas très favorables, tandis que les Allemands, qui la voyaient d'un bon oeil, n'avaient pas de moyens financiers pour y participer. Le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN est présenté comme un moyen de favoriser le développement de l'Europe de la Défense. Mais les Britanniques ne remettent pas en cause le principe de non-duplication entre les moyens de l'OTAN et ceux de l'Europe de la Défense, notamment en matière stratégique, et les Allemands ne semblent plus aussi proches de la France sur ces questions qu'ils l'ont été par la passé : tout comme l'accord de Sieme...

Messieurs les ministres, je ne m'étendrai pas sur les inconvénients de ce retour de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN. Cette démarche risque tout d'abord d'affecter l'image de notre pays dans le monde. Du reste, ce n'est pas le rôle de la France que de se faire l'ambassadeur des États-Unis. D'autres pays européens savent le faire mieux que nous. En second lieu, les contreparties qui semblent avoir été obtenues au sein de l'Organisation sont minimes. Norfolk est une pyramide bureaucratique dont il ne peut pas sor...

Messieurs les ministres, je ne m'étendrai pas sur les inconvénients de ce retour de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN. Cette démarche risque tout d'abord d'affecter l'image de notre pays dans le monde. Du reste, ce n'est pas le rôle de la France que de se faire l'ambassadeur des États-Unis. D'autres pays européens savent le faire mieux que nous. En second lieu, les contreparties qui semblent avoir été obtenues au sein de l'Organisation sont minimes. Norfolk est une pyramide bureaucratique dont il ne peut pas sor...

Assurément, monsieur Lellouche. Il faut prouver à ces pays que leur véritable sécurité réside dans la solidarité avec leurs voisins géographiques et dans la construction d'une Europe de la défense, sans aller chercher une protection outre-Atlantique. Or, dans cette logique, la volonté de la France de participer à la structure intégrée de l'OTAN est le plus mauvais signal qu'on puisse leur donner. On sait bien qu'en histoire, c'est la géographie qui gouverne : l'Europe de la défense est à construire d'abord entre Européens. C'est ainsi que pourra se reconstituer l'équilibre dont rêvait en 1962 John Fitzgerald Kennedy : l'alliance de l'Amérique et de l'Europe en tant qu'entité.

Assurément, monsieur Lellouche. Il faut prouver à ces pays que leur véritable sécurité réside dans la solidarité avec leurs voisins géographiques et dans la construction d'une Europe de la défense, sans aller chercher une protection outre-Atlantique. Or, dans cette logique, la volonté de la France de participer à la structure intégrée de l'OTAN est le plus mauvais signal qu'on puisse leur donner. On sait bien qu'en histoire, c'est la géographie qui gouverne : l'Europe de la défense est à construire d'abord entre Européens. C'est ainsi que pourra se reconstituer l'équilibre dont rêvait en 1962 John Fitzgerald Kennedy : l'alliance de l'Amérique et de l'Europe en tant qu'entité.

Avant tout, monsieur le secrétaire général, permettez-moi de vous féliciter pour votre parfaite maîtrise de notre langue. Dans un discours important de 1962, le président John Fitzgerald Kennedy commit un lapsus, en définissant l'OTAN comme l'alliance des États-Unis et de l'Europe. Il fut immédiatement corrigé par les Britanniques, qui lui rappelèrent que l'OTAN était une alliance entre les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne , bref, entre différents pays. Nous sommes toujours dans ce débat. En effet, un point n'est pas résolu, et ne le sera pas avant le sommet de Strasbourg-Kehl : il s'agit de la...

Avant tout, monsieur le secrétaire général, permettez-moi de vous féliciter pour votre parfaite maîtrise de notre langue. Dans un discours important de 1962, le président John Fitzgerald Kennedy commit un lapsus, en définissant l'OTAN comme l'alliance des États-Unis et de l'Europe. Il fut immédiatement corrigé par les Britanniques, qui lui rappelèrent que l'OTAN était une alliance entre les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne , bref, entre différents pays. Nous sommes toujours dans ce débat. En effet, un point n'est pas résolu, et ne le sera pas avant le sommet de Strasbourg-Kehl : il s'agit de la...

...principes fondamentaux ne peuvent être sérieusement critiqués, je répète qu'elle ne pourra être légitime, et donc tolérée, que si elle est appliquée avec rigueur et humanité vis-à-vis des hommes et des territoires. Vous aurez à faire des choix extrêmement difficiles entre les impératifs opérationnels et les pressions industrielles. Je voudrais parler plus particulièrement du rapprochement avec l'OTAN. L'argument utilisé est celui de la construction de la défense Européenne. Je pourrais y être sensible. Nos partenaires de l'est européen ne font confiance qu'à l'Amérique : il faudra bien leur dire que la menace n'est plus à l'Est. Quant à l'argument de M. Tony Blair sur la non-duplication, il est d'une hypocrisie absolue et revient à dire : il faut que les choses sérieuses restent entre les mai...

Certains disent qu'entrer dans l'OTAN ce n'est pas s'aligner sur les États- Unis. Cette argumentation va être un peu difficile à développer, car il y a des indices contraires. Je citerai deux exemples : la défense antimissiles et l'Iran. Pour la défense antimissiles américaine en Europe, aucun argument ne résiste à l'analyse. Il s'agit, comme vous le savez, d'installer des radars en République tchèque, des missiles en Pologne, voi...

...eulent désigner un nouveau diable pour que chacun vienne se blottir sous leur aile protectrice. Que George W. Bush utilise cette stratégie, c'est son affaire, c'est une stratégie de puissance américaine. Mais pourquoi courrions-nous derrière ? Il n'y a aucune raison ! Qu'est-ce que la France et l'Europe ont à craindre des menaces militaires russe et iranienne ? En fait, ce rapprochement avec l'OTAN donne le signal extrêmement dangereux d'une défense globale d'un occident monolithique. Je suis opposé à la mutation de l'OTAN d'une alliance de défense vers une alliance politique et militaire d'un occident uniforme. Car là est bien le projet de cette version extensive de l'OTAN : vers des missions civiles qu'il n'avait pas, vers une extension géographique de son champ d'action, vers la recherch...