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...aison d'une réforme, c'est la nécessité de renforcer la cohésion sociale de notre pays, de restaurer la confiance des jeunes générations, des actifs, des classes moyennes dans le pacte social qui nous rassemble. Pour cela, il faut d'abord garantir aux retraités un niveau de pension décent. Or, ce n'est plus le cas, surtout à cause de la précarisation du travail, du chômage, du caractère haché des carrières, mais aussi, il faut le rappeler, des réformes de MM. Balladur et Fillon. Qui peut nier l'abaissement régulier du niveau des pensions en France ? N'avez-vous pas entendu cela, mesdames et messieurs les députés de la majorité, de la part de certains de vos électeurs, qui vous le reprochent aujourd'hui ?
...un centime de plus de retraite. Et vous voulez que celles-là cotisent quarante-trois ans, quarante-quatre ans pour avoir droit à une pension décente ! C'est cela votre projet ? (« C'est scandaleux ! » sur les bancs du groupe SRC.) Et cela ne vous gêne pas ? Où est la justice lorsque vous demandez à des femmes un tiers sont dans ce cas déjà obligées d'aller jusqu'à soixante-cinq ans, après une carrière d'emplois précaires à temps partiel, pour bénéficier d'une retraite sans décote ? Où est la justice lorsque vous exigez qu'elles travaillent encore deux années supplémentaires ? Vous leur offrez le choix entre l'indigence et l'épuisement. Est-ce vraiment cela la justice pour vous, mesdames, messieurs de la majorité ? Mais le comble, c'est que cette accumulation d'injustices se fait au nom de l'e...
...s des bornes d'âge celle du droit à la retraite à soixante ans, celle du départ sans décote à soixante-cinq ans. Cette mesure n'est pas autre chose qu'un nouvel impôt prélevé sur les Français, mais pas n'importe quels Français. Ce ne sont pas les salariés qui seraient de toute façon allés au-delà de soixante ans pour atteindre quarante et une anuités et demie, pas davantage ceux qui ont eu des carrières complètes et qui ne seraient jamais contraints d'attendre soixante-sept ans pour partir. Non, mes chers collègues de la majorité, votre nouvel impôt c'est pour cela que les Français ont compris que cette réforme était injuste et qu'ils sont nombreux à manifester pèsera sur celles et ceux qui vont devoir surcotiser au-delà des quarante et une annuités et demi, ceux qui ont commencé tôt, ceux ...
...sept ans. Par ailleurs, vous êtes d'un cynisme absolu ce qui est peut-être d'ailleurs le cas d'autres gouvernements en Europe, mais pas tous parce ce que vous savez très bien que certaines personnes, du fait de leurs conditions de travail, ne pourront pas attendre soixante-sept ans pour bénéficier d'une retraite, même petite, à taux plein. Cela est vrai des ouvriers et de ceux qui ont eu des carrières hachées. Je pense notamment aux femmes, mais pas seulement, car il y a aussi ceux qui ont été longtemps au chômage et qui ont retrouvé du travail, mais avec de petits salaires, sans oublier les personnes en situation précaire, nombreuses dans notre pays. Tous ceux-là ont bien compris de quoi il retournait, et c'est aussi pour cela qu'ils sont allés manifester massivement mardi. Tel est le calcu...
...our cette raison que le Président de la République s'aligne sur les positions de Mme Angela Merkel sur la question des déficits publics. Sur la question des 60 ans, vous voulez nous ringardiser. Mais, les réactions populaires sont claires : les Français sont conscients que la retraite à 60 ans constitue un droit, pas une obligation, et qu'elle profite en premier aux ouvriers, qui ont entamé leur carrière tôt, et qui ont eu les métiers les plus pénibles. Vous répondez à la question de la pénibilité par une réponse médicale. Mais, elle existe déjà : c'est l'invalidité ! D'ailleurs, pour compenser la pénibilité de certains métiers, le Premier ministre en fonction en 2003 avait promis une négociation avec les partenaires sociaux. Au lieu de cela, vous mettez en place un dispositif compassionnel limi...